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Genvoya et Stribild à exclure pendant la grossesse

Publié le 5 avril 2019
Par Yolande Gauthier
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Les données pharmacocinétiques issues d’une étude évaluant les antirétroviraux chez les mères et les nouveau-nés montrent que les taux d’exposition au cobicistat et à l’elvitégravir sont diminués durant la grossesse, par rapport au post-partum. Ces principes actifs sont présents dans Genvoya (elvitégravir/ cobicistat/emtricitabine/ténofovir alafénamide) et Stribild (elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/ ténofovir disoproxil). Ainsi, la concentration plasmatique après 24 heures de l’elvitégravir boosté par le cobicistat est « 81 % plus faible au cours du 2e trimestre et 89 % plus faible au cours du 3e trimestre de grossesse ».

Même constat pour le cobicistat, avec des concentrations plasmatiques après 24 heures respectivement 60 % et 76 % moindres au 2e et au 3e trimestres de grossesse. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) indique que la réduction des taux d’exposition à l’elvitégravir peut entraîner un échec virologique « et un risque accru de transmission de l’infection VIH de la mère à l’enfant ». Par conséquent, le traitement par elvitégravir/cobicistat ne doit pas être instauré chez la femme enceinte. Les femmes qui ont débuté une grossesse alors qu’elles prennent Genvoya ou Stribild doivent changer de traitement. §

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