Esprit de compétition

L’activité physique, encore et toujours elle. Une étude publiée dans le Bristish Journal of Sports Medicine vient de démontrer que l’absence d’activité physique est un facteur de risque important dans le Covid-19. Et peut-être même davantage que de fumer ou de souffrir d’une maladie chronique. Les patients atteints de Covid-19 qui ont manqué d’activité physique dans les deux années précédant l’infection auraient un risque plus élevé d’hospitalisation, d’admission en soins intensifs et de décès. Et pas qu’un peu : dans des proportions respectives de 2,3, 1,7 et 2,5 fois. En matière d’exercice, il n’est jamais trop tard pour faire bouger les esprits et glisser des allusions plus ou moins discrètes. D’abord, car la population semble de plus en plus réceptive aux messages de prévention. Si l’on en juge simplement par les résultats d’une récente étude de l’Observatoire Cetelem, 41 % des Français estiment que la crise sanitaire aura été bénéfique pour eux en matière de santé (particulièrement pour l’alimentation et le sport). Ensuite, parce que de grandes enseignes ont flairé ce filon sociétal. Sociétal et économique. Ainsi, Monoprix annonce réinventer l’approche de la santé au quotidien – rien que ça – en intégrant dans de nouveaux espaces la dimension préventive, les apports liés aux objets connectés et le lien entre bien-être physique et mental. Des espaces qui accueillent des cabines de téléconsultation (!) au sein desquelles le patient (car oui, c’est bien comme cela que la personne est désignée dans le dossier de présentation de l’initiative) peut être mis en relation avec un médecin généraliste. Sans rendez-vous, sans avance de frais, mais en présentant sa carte Vitale. Monoprix mise évidemment sur ses docteurs en pharmacie pour accompagner et faire vivre le concept. La compétition promet de faire rage. Sera-t-elle sport ?