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© Getty Images
Drogues : une éducation obligatoire à l’école pour lutter contre la consommation ?
A-t-on tout mis en œuvre pour lutter contre la consommation de drogues et le risque d’addiction qui l’accompagne ? Non, considère l’Académie nationale de médecine. Dans un rapport rendu public mardi 14 novembre, elle formule une demi-douzaine de recommandations permettant de mener à bien cette lutte.
Selon l’Académie de médecine, qui vient de rappeler son opposition à la légalisation de l’usage « récréatif » du cannabis, il faut mettre le paquet sur l’éducation à la santé. L’instance prône une révolution culturelle en recommandant la création de programmes éducatifs à la santé obligatoires de l’école primaire à l’université.
Avoir une réelle volonté politique
La prévention de la consommation de drogues serait la cible prioritaire d’actions de sensibilisation menées par le système éducatif. Pour cela, il faudrait une formation efficace des enseignants en charge de ces actions. Et rien ne pourrait se faire sans une réelle volonté politique, c’est-à-dire sans mettre en œuvre une « véritable mobilisation concertée, interconnectée et coordonnée des services concernés des ministères de l’Education nationale, et de l’Enseignement supérieur et de la recherche, en lien étroit avec le ministère de la Santé et de la Prévention ».
La lutte contre le fléau de la consommation de drogues passe non seulement par l’éducation mais aussi par les activités extrascolaires des jeunes. L’Académie de médecine recommande ainsi de « développer l’offre d’activités culturelles, ludiques et sportives à la jeunesse en particulier dans les quartiers où le risque de consommation des drogues est élevé ». Evidemment, les réseaux sociaux pourraient être mis à contribution avec la diffusion par des pairs de messages de prévention à l’attention des plus jeunes.
Les professionnels de santé et du secteur médicosocial ne sont pas en reste, et pourraient être davantage formés et sensibilisés sur le sujet.
130 000 décès par an
En ouverture de son rapport, l’Académie de médecine rappelle que la consommation de drogues licites et illicites est responsable de la perte annuelle de près de 130 000 vies humaines en France à laquelle s’ajoutent des coûts sanitaires et sociaux considérables.
« Le niveau élevé d’usage de ces substances à l’âge adulte dans la population française s’explique par un début très précoce de leurs consommations, puis par des progressions régulières au cours de la vie, comme le montrent les études de prévalence », relève l’instance.
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