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Des voyageurs inconscients

Publié le 17 janvier 2009
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Al’occasion du lancement de son site Internet grand public Vaccinations-voyages.fr, le laboratoire GSK a commandé à TNS Sofres une enquête, menée en décembre dernier. Où l’on apprend que le comportement des voyageurs français flirte souvent avec l’inconscience. Ainsi, 30 % des voyageurs circulant dans les zones à risque (hépatite A, paludisme…) déclarent n’emporter aucun médicament dans leurs valises, 40 % n’hésitent pas à boire l’eau du robinet, qu’ils soient dans une zone à risque ou non, 54 % ne prennent pas de précaution contre le paludisme, 80 % ne prennent pas non plus de précaution vis-à-vis de l’hépatite A. Et près d’un voyageur sur deux ne se protège pas des piqûres.

Côté vaccins, ce n’est guère mieux : un voyageur sur trois n’est pas à jour de ses vaccinations. Extrapolé à 4,5 millions de voyageurs français en zones tropicales, le risque devient conséquent.

Le paludisme tue 30 fois par an

Le Pr Olivier Bouchaud, vice-président de la Société de médecine des voyages, précise que même si on ne déplore qu’un seul décès pour 100 000 voyageurs à destination des tropiques, ces derniers ont, pour un mois d’exposition tropicale, 50 % de risque de turista, 3,5 % de risque de paludisme (en Afrique de l’Ouest principalement), 1 % de risque de dengue (la grippe tropicale, dont la seule prévention est les répulsifs), 3/10 000 d’hépatite A.

Les causes de rapatriement ne sont pas forcément celles attendues : 30 % des rapatriés le sont pour traumatologie, 30 % pour accident cardiovasculaire, 10 % pour problème psychiatrique (conseiller à un patient dépressif d’aller se changer les idées en voyageant n’est pas toujours pertinent !)… Quant au paludisme, il provoque toujours 4 000 cas importés par an, avec à la clé 30 décès.

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Rappelons que la consultation chez le médecin reste incontournable avant de voyager.