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- Dépister ou pas tous les cancers
Dans son livre, Tuer le cancer, le professeur Patrizia Paterlini-Bréchot explique le développement d’un nouveau test de dépistage des cancers : ISET (Isolation by size of tumor cells). Un dispositif prometteur qui consiste à rechercher les cellules tumorales circulant dans le sang, celles pouvant être présentes avant l’apparition même des tumeurs. ISET permet ainsi un traitement précoce du cancer et la prévention des métastases. En pratique, ce test se présente sous forme de machine dans laquelle est introduit le sang prélevé du patient. Le sang passe ensuite dans une sorte de filtre. Les cellules saines passent au travers et les cellules cancéreuses, plus volumineuses, y restent piégées. Qu’elles soient malignes ou non. Elles sont ensuite examinées au microscope. Le test est d’ores et déjà réalisable dans deux laboratoires, à Paris et à Nice, mais est onéreux (486 euros) et n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale.
Dans un communiqué en date du 6 mars, l’Académie de médecine a par ailleurs indiqué que l’intérêt de cette méthode de dépistage n’avait pas été prouvé.
Le professeur Grégoire Moutel, directeur de l’Espace régional de réflexion éthique de Normandie, regrette l’absence de validation scientifique pour les tests biologiques. « Alors qu’un médicament est soumis à une autorisation de mise sur le marché, il n’en est rien pour les tests biologiques. Or, la dangerosité d’un test peut être aussi élevée que celle d’un médicament », précise-t-il. Au-delà de sa valeur scientifique, la biopsie liquide ISET est au cœur de plusieurs problématiques éthiques, notamment celle du surdiagnostic des cancers. En l’absence d’évaluation de la pertinence de ce test par rapport aux autres techniques, comme la mammographie, le frottis ou la coloscopie, sa place reste à définir. L’aspect financier est aussi pointé du doigt. Le fait qu’ISET ne soit pas pris en charge « instaure un nouveau facteur d’inégalité sociale déjà fortement présente dans le cadre des cancers », dénonce Grégoire Moutel. En outre, en cas de suspicion de maladie, les coûts des explorations ultérieures et du suivi devront être supportés. Mais par qui ? La Sécurité sociale ou le patient lui-même…§
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