« Dépendant du choix stratégique de la direction du centre »

Frédéric Devineau, repreneur, avec son épouse Isabelle, de la Pharmacie du centre commercial Beaulieu, à Nantes, en 2006, a profité depuis de l’extension et de la rénovation de la galerie marchande pour transférer, agrandir et moderniser son officine (300 m²). « Dans un centre commercial, il y a évidement des plus et des moins. L’afflux de clientèle est indéniable. En revanche, on est dépendant des choix stratégiques de la direction du centre. Les loyers son excessivement chers, mais les tarifs ne sont guère plus avantageux dans le centre-ville de Nantes. La crise n’a rien arrangé. Par crainte d’un effet boule de neige national, l’exploitant a refusé un allégement des loyers. Nous ne sommes pas tout à fait maîtres de notre destin », raconte-t-il, sans aucun regret malgré tout, si ce n’est celui de s’être engagé un peu tard dans ce projet.

« A 44 ans, et sans associé, c’est très prenant surtout lorsqu’on travaille en famille, ajoute-t-il. Bien sûr, ce type d’officine demande une logistique plus sophistiquée, un back-office important, le recrutement d’esthéticiennes, une vigilance face aux vols, qui représentent 1 point de marge. Nous avons opté pour des étiquettes magnétiques, peut-être irons-nous jusqu’à la vidéosurveillance. J’apprécie d’avoir un outil pour jouer sur les promos, pour faire des opérations commerciales. Ici, l’exercice est très varié. Au comptoir, la clientèle est éclectique. Les gens de passage comptent pour 50 % et nous avons autant d’habitués des quartiers voisins. » La difficulté dans la gestion d’une pharmacie de cette taille, c’est l’organisation et le management d’une équipe de 13 personnes. « Nos études ne nous préparent pas à cela. Alors nous avons fait appel à une structure extérieure qui nous “coache”. Mais j’avais envie de ce genre de point de vente », conclut le titulaire enthousiaste.