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Dengue : vigilance requise pour tous
Le nombre de cas importés de dengue signalés en métropole explose. Les autorités sanitaires appellent à la vigilance de tous, à l’approche de la période estivale et des Jeux olympiques.
Plus de 1 679 cas importés de dengue sont recensés depuis le début de l’année 2024, vs 131 cas sur la même période l’an dernier, a indiqué la Direction générale de la santé (DGS) lors d’un brief presse le 23 avril. Plus de 80 % des cas revenaient de Martinique ou de Guadeloupe, où des épidémies de dengue sont en cours depuis mi-2023. Face à cette hausse extrêmement importante, un DGS-Urgent invite les professionnels de santé à évoquer le diagnostic de dengue « devant tout syndrome fébrile et algique notamment associé à un antécédent de voyage en zone de circulation du virus », et à signaler rapidement les cas aux Agences régionales de santé chargées de mettre en œuvre la gestion des risques sur le terrain : enquête entomologique, démoustication, enquête de voisinage.
Le traitement, uniquement symptomatique, doit éviter l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens en raison du risque de forme hémorragique de dengue.
Prévention, l’affaire de tous
La prévention de la dengue repose avant tout sur la lutte anti-vectorielle. Le moustique tigre est aujourd’hui présent dans 78 des 96 départements métropolitains. Avec le réchauffement climatique, la colonisation de la France entière apparait inéluctable.
Tout l’enjeu est de retarder au maximum l’apparition de chaînes de transmission autochtones, a-t-il été rappelé lors du brief presse. Trois axes sont à mettre en pratique dans cette optique :
– pour tous, éliminer les eaux stagnantes propices au développement des moustiques à l’intérieur et autour des habitats (dessous de pots, gouttières, détritus…) ;
– pour les personnes se rendant en zone à risque, se protéger contre les piqûres de moustique (moustiquaires, vêtements longs, répulsifs…) ;
– et pour les personnes revenant de zone à risque, même sans symptômes, continuer à se protéger contre les piqûres pendant 3 semaines pour éviter de transmettre le virus à un moustique français, et consulter sans attendre un médecin en cas de symptômes (tels que douleurs articulaires ou musculaires, maux de tête, éruption cutanée, conjonctivite), avec ou sans fièvre, en précisant la date de retour d’une zone tropicale.
« Aucune mesure n’est efficace à 100 % ; c’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet de limiter la transmission », souligne la DGS.
Deux vaccins contre la dengue sont autorisés, Dengvaxia et Qdenga (non encore commercialisé). Des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur la stratégie vaccinale sont attendues en juin 2024 pour Qdenga. Elles préciseront l’âge, le statut immunitaire, les pathologies sous-jacentes indiquant ou contre-indiquant la vaccination et les populations cible (voyageurs ou résidents) mais ne seront en tout état de cause pas intégrées dans le calendrier vaccinal avant 2025.
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