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Décontaminer l’eau de boisson
L’eau est un risque bien connu du voyageur : il sait qu’elle est la principale source de turista avec l’alimentation. Elle peut en effet être vecteur de bactéries, de virus, de protozoaires. Les glaçons font courir les mêmes dangers que l’eau.
Boire une eau potable doit donc être un souci premier en voyage.
Lors d’un séjour organisé
La solution la plus simple est la consommation d’eau en bouteille capsulée : préférer les eaux gazeuses et, pour les eaux plates, décapsuler soi-même les bouteilles. Il faut faire une petite réserve dès le matin pour les excursions de journée, car le voyageur risque de ne pas toujours trouver une eau de qualité sur les sites visités et de se précipiter sur une pompe locale, faute d’eau. Il devrait alors traiter cette eau par procédés chimiques qui sont efficaces sur les bactéries et certains virus, mais pas sur les kystes de protozoaires.
Les produits chlorés
Ils peuvent être directement dissous dans l’eau.
Sans conservateurs ajoutés, les eaux traitées selon les procédés indiqués doivent être consommées dans les 24 heures.
Hydroclonazone et Drinkwell sont maintenant supplantés par Aquatabs (désinfectant) et Micropur Forte (désinfectant et conservateur ; une forme liquide sera commercialisée en janvier prochain). Ces produits nécessitent un temps de contact de 30 minutes.
Les produits chlorés donnent un goût à l’eau de boisson : pour l’atténuer, il est possible d’ajouter cinq minutes avant consommation trois gouttes par litre de Drinkwell antichlore (thiosulfate de sodium).
L’efficacité de ces produits est diminuée par la turbidité de l’eau, la température basse de l’eau (le temps de contact devra alors être doublé)…
– Les produits iodés
Ils ne sont pas commercialisés en France sous forme liquide à ajouter à l’eau, mais seulement sous forme de résine penta-iodée contenue dans certains filtres.
Les produits iodés sont contre-indiqués en cas de dysthyroïdie et chez la femme enceinte.
Leur utilisation doit rester de courte durée.
Pour l’aventurier
Dans la mesure du possible il doit recourir, comme tout voyageur, aux bouteilles d’eau capsulées ou à l’eau de source traitée comme précédemment indiqué.
Cependant, dans certains des cas, il devra se contenter d’une eau boueuse de lac ou de rivière. Dans ce cas, quelques étapes devront précéder la désinfection chimique car bactéries, virus, protozoaires, etc., sont pour la plupart fixés sur des supports organiques (planctons végétaux…) ou inorganiques (argiles…).
– La décantation
Les particules les plus grosses décantent mais cela peut demander plusieurs heures. La décantation peut être remplacée en voyage par une préfiltration sur plusieurs épaisseurs de filtre à café ou compresses de gaze.
– La filtration
Elle est d’autant plus efficace que les pores du filtre sont fines (0,2 à 0,4 um). Il existe de nombreuses gammes mais seuls les filtres Katadyn sont disponibles en officine. Ces filtres arrêtent bactéries, protozoaires et leurs kystes, mais laissent passer la plupart des virus. Certains sont munis d’une cartouche de résine penta-iodée, bactéricide et virucide pour compléter leur action et d’une cartouche de charbon actif pour recapter l’iode libéré (gourde Katadyn Bottle). L’eau peut être consommée immédiatement.
– L’ébullition
C’est le moyen de désinfection le plus sûr et le plus efficace : une minute d’ébullition suffit à inactiver parasites, bactéries pathogènes et virus.
Le voyageur aventureux peut combiner procédés mécaniques, chimiques et ébullition, selon les circonstances et les moyens à sa disposition. L’idéal est d’associer plusieurs méthodes.
* Médecin généraliste, attachée au service de médecine tropicale au CHU de Toulouse
L’eau de baignade
– En eau douce
Attention car certains parasites infectent l’homme en traversant ses téguments : bilharziose et leptospirose. L’ankylostome et l’anguillulose se contractent à partir du sol humide.
– En piscine
Les eaux chlorées sont sans danger, mais la conformité de la désinfection reste difficile à contrôler.
– En mer
Les bains n’exposent pas aux risques d’infection (sauf sortie d’égouts) mais à la toxicité des coraux, méduses, oursins, poissons venimeux . Le port de chaussures de plage est impératif.
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