Dates de péremption des médicaments : sont-elles à revoir ?

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Dates de péremption des médicaments : sont-elles à revoir ?

Publié le 19 septembre 2024
Par Yolande Gauthier
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L’UFC-Que Choisir a mené des tests sur des médicaments périmés. Au vu des résultats, elle appelle l’Agence nationale de sécurité du médicament à modifier les règles de fixation des dates de péremption mentionnées sur les boîtes.

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a fait analyser la teneur en principe actif de 20 médicaments périmés contenant du paracétamol et 10 contenant de l’ibuprofène en comprimés, gélules ou sachets. « Dans 80 % des cas les médicaments contiennent suffisamment de substance active pour être considérés comme efficaces », constate-t-elle. Soit, selon la norme de l’autorité américaine du médicament (FDA), une quantité correspondant à au moins 90 % de celle affichée sur la boîte. L’UFC-Que Choisir mentionne à titre d’exemple du paracétamol périmé depuis 1992 conservé dans un placard, et renfermant encore 100 % de substance active.

Outre les conséquences économiques liées au fait de jeter des médicaments encore efficaces, l’UFC-Que Choisir pointe l’impact environnemental et sanitaire (augmentation du risque de tensions d’approvisionnement) du gaspillage engendré par cette sous-estimation des dates de péremption.
Celles-ci étant fixées par les fabricants, l’association demande à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) « de faire évoluer en tant que de besoin le cadre réglementaire de telle sorte à éviter un gâchis de médicaments ». Car aujourd’hui rien n’oblige les laboratoires à étendre cette date de péremption, « quand bien même ils sauraient pertinemment garantir l’efficacité des médicaments au-delà ! » dénonce-t-elle.

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