Covid-19 : un taux de vaccination trop bas chez la femme enceinte

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Covid-19 : un taux de vaccination trop bas chez la femme enceinte

Publié le 17 février 2022
Par Magali Clausener
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La sous-vaccination des femmes enceintes inquiète les autorités sanitaires et est devenue un sujet de préoccupation du ministère de la Santé. 

Le groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE s’est penché sur la vaccination des femmes enceintes en France afin d’identifier les facteurs influant sur leur non-vaccination. Au 6 janvier 2022, 29,8 % de femmes enceintes n’avaient reçu aucune dose de vaccin contre le Covid-19. Ce taux est bien plus important pour les femmes dans leur dernier trimestre de grossesse (41,7 %) que pour celles dans leur premier trimestre de grossesse (21 %) ou dans le deuxième (26,8 %).

Des disparités sociales et régionales

L’analyse montre aussi que le taux de non-vaccination est plus élevé chez les femmes enceintes les plus jeunes : 41,3 % chez les 15-24 ans. Les inégalités constituent également un facteur aggravant : 34,3 % pour les femmes qui résident dans les communes les plus défavorisées, contre 21,9 % de non-vaccination chez les femmes enceintes résidant dans des communes les plus favorisées. Enfin, début janvier 2022 de très fortes disparités régionales sont constatées : la proportion de femmes enceintes non vaccinées est la plus forte dans les régions ultramarines, Paca et la Corse.

Objectif : sensibiliser les professionnels de santé 

Pour inciter les femmes enceintes à se faire vacciner, l’Assurance maladie et l’Etat renforcent leurs actions d’information des femmes concernées et de sensibilisation des professionnels de santé. Les femmes enceintes qui disposent d’un compte Ameli, vont ainsi recevoir à leur 4e mois de grossesse une notification les incitant à la vaccination et, dès leur 6e mois, un e-mail leur rappelant l’importance de la vaccination lors de la grossesse. 21 000 courriers vont aussi être adressés aux femmes concernées n’ayant pas de compte Ameli. En outre, des messages seront directement adressés aux gynécologues, sage-femmes, médecins et pharmaciens. Les caisses primaires d’assurance maladie et les agences régionale de santé vont aussi œuvrer pour faciliter la vaccination à domicile des femmes enceintes.

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