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Covid-19 : comparaison des effets indésirables des vaccins à ARN versus infection à Sars-CoV-2
La vaccination contre le Covid-19 avec Comirnaty (Pfizer/BioNTech) a été associée à un risque significativement accru de certains effets indésirables, dont la myocardite (lire ici), selon une étude* publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM) le 25 août dernier. Mais les auteurs mettent des bémols.
L’étude menée par une équipe israélienne sur plus de 2 millions de personnes, d’après les données de santé de la population, a comparé des patients vaccinés appariés à des non vaccinés, et les ont suivis pendant 42 jours (21 après la première dose et 21 après la deuxième dose). « Les événements indésirables bénins tels que la fièvre, les malaises et les réactions locales au site d’injection n’ont pas été inclus dans cette étude », précisent les auteurs.
Les chercheurs ont observé que le risque de myocardite était significativement multiplié par 3,24 après la vaccination par Comirnaty par rapport aux personnes non vaccinées. De même, ils observent un risque de lymphadénopathie (x 2,43), d’appendicite (x 1,40) et de zona (x 1,43), mais pas d’association entre le vaccin à ARN et des événements thromboemboliques.
« Pour replacer l’ampleur des effets indésirables du vaccin dans son contexte », les chercheurs ont comparé avec les effets de l’infection par le Sars-CoV-2 : s’il ne semble pas y avoir d’effet significatif du Covid-19 sur l’incidence de la lymphadénopathie, du zona ou de l’appendicite, il entraîne un surrisque de myocardite (x 18,28) et augmente « considérablement le risque de plusieurs événements indésirables pour lesquels la vaccination n’a pas augmenté le risque, y compris un excès de risque estimé d’arythmie (x 3,83), d’insuffisance rénale aiguë (x 14,83), d’embolie pulmonaire (x 12,14), d’hémorragie intracrânienne (x 6,89), de thrombose veineuse profonde (x 3,78), d’infarctus du myocarde (x 4,5), de péricardite (x 5,39) », soulignent les auteurs.
Au total, si le vaccin à ARN augmente les risques de myocardites, « le risque de cet événement indésirable potentiellement grave et de nombreux autres événements indésirables graves a considérablement augmenté après l’infection par le Sars-CoV-2 », concluent les chercheurs.
*Etude menée en Israël d’après les données de santé de la population, qui a comparé des patients vaccinés entre le 20 décembre 2020 et le 24 mai 2021 suivis sur 42 jours (21 après la première dose et 21 après la deuxième dose) à des non vaccinés, tous âgés de plus de 16 ans (âge médian de 38 ans), n’ayant présenté aucune infection antérieure par le Sars-CoV-2 et aucun contact avec le système de santé israélien au cours des 7 jours précédents. Les chercheurs ont apparié à l’échelle individuelle des personnes vaccinées à des personnes non vaccinées, en fonction de l’âge, du sexe, du lieu de résidence, du statut socioéconomique et secteur de la population, ainsi que des facteurs cliniques. Chaque bras comprenait en moyenne 884 828 personnes.
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