Coqueluche : les autorités appellent de nouveau à la vigilance

Coqueluche : les autorités appellent de nouveau à la vigilance

Publié le 10 juin 2024
Par Yolande Gauthier
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Les indicateurs de surveillance de la coqueluche sont au rouge. La Direction générale de la santé rappelle de nouveau l’importance de la vaccination.

Santé Publique France avait déjà alerté, en avril dernier, sur l’importante circulation de la coqueluche depuis le début de l’année. Les choses s’accélèrent : près de 7 000 PCR positives ont déjà été enregistrées sur les 5 premiers mois de 2024, contre 518 pour toute l’année 2023. « La coqueluche évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans », souligne un DGS-Urgent du 7 juin. Le dernier cycle en France datant de 2017-2018, rien d’étonnant donc à cette flambée épidémique, d’autant plus que la bactérie a peu circulé pendant la pandémie de Covid-19.

Mais en prévision de la période d’été et des Jeux olympiques et paralympiques, la sensibilisation de tous à l’importance de la vaccination est nécessaire. C’est en effet le meilleur moyen de se protéger contre la maladie. Une attention particulière doit être portée aux femmes enceintes, dont la couverture vaccinale est insuffisante. Leur vaccination « est à promouvoir d’urgence pour protéger les nourrissons dans les premiers mois de vie, qui font les formes les plus graves de la maladie », demandent une nouvelle fois les autorités. Cette vaccination à partir du 2e trimestre de grossesse – et de préférence entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée – réduit en effet de 95 % les décès liés à la coqueluche des moins de 3 mois.  

Outre les mesures d’éviction et de traitement des patients atteints de coqueluche, le port du masque est fortement recommandé. Non seulement pour les personnes qui présentent des symptômes d’infection respiratoire, mais aussi pour tous les professionnels de santé en contact avec des populations vulnérables.

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