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Contre quelles maladies vacciner mon chat ?

Publié le 9 février 2002
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De nombreuses maladies virales ou bactériennes peuvent mettre en jeu le pronostic vital pour un chat ou présenter des difficultés particulières en ce qui concerne leur traitement. Cinq d’entre elles bénéficient d’une vaccination possible.

Le coryza contagieux

Le coryza des chats, de son vrai nom calicivirose-rhinotrachéite, est à l’origine d’une affection des voies respiratoires supérieures. Les deux virus en cause sont un Calicivirus et un Herpèsvirus. La vaccination permet de réduire notablement ce type de maladie même si ce ne sont pas les deux seuls éléments étiologiques impliqués. Les symptômes, dont l’intensité et la localisation préférentielle sont très variables, sont une rhinite, une trachéite avec toux et une conjonctivite. La maladie peut être mortelle, surtout entre deux et six mois chez les chatons non vaccinés.

La chlamydiose

Chlamydia psitacci est la première bactérie pathogène pour l’appareil respiratoire. Les infections provoquent principalement des conjonctivites, des rhinites et parfois des stomatites qui peuvent devenir ulcéreuses. La maladie peut évoluer vers une pneumonie.

Elles touchent essentiellement les jeunes chats et les chats en collectivité : les chats sont excréteurs jusqu’à deux mois postinfection. La différenciation pratique avec les caliciviroses ou les herpèsviroses est très difficile. Elle exige une consultation vétérinaire appuyée d’examens complémentaires.

Le traitement des formes oculaires est réalisé par l’instillation de collyre, principalement à base de tétracycline pour lutter contre la position intracellulaire de la bactérie.

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Le vaccin contre la chlamydiose, s’il permet de baisser la morbidité et de limiter les symptômes, ne peut prévenir de façon catégorique la contamination. Il ne doit pas être administré à une chatte gestante.

La leucose féline

Due à un rétrovirus (le virus leucémogène félin ou FeLV), elle donne un tableau clinique extrêmement divers : lésions tumorales lymphoïdes (lymphosarcomes) ou non (leucémie, réticuloendothéliose), anémie, avortement, dépression immunitaire…

Les traitements sont illusoires. Les chats infectés sont condamnés à plus ou moins long terme (tumeurs ou infections par dépression immunitaire : péritonite infectieuse féline, pneumonie, hémobartonellose…). Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur mais la transmission horizontale est fréquente (via la salive et les urines principalement) et les porteurs parmi les chats errants sont nombreux.

La vaccination est donc vivement conseillée. La primovaccination doit être précédée impérativement d’un test de dépistage réalisé par le vétérinaire traitant. Le chat ne pourra être vacciné que si le résultat de ce test est négatif. Ce virus ne présente pas de danger pour l’homme.

Le typhus du chat

Le typhus du chat ou panleucopénie infectieuse est dû à un Parvovirus. Il se manifeste par un état de prostration intense, une gastro-entérite (vomissements, diarrhée) avec déshydratation et une leucopénie. L’issue est mortelle pour quatre chatons sur cinq et pour un chat adulte sur deux.

Les traitements associent antibiothérapie, réhydratation, transfusion lors de chocs hypovolémiques et injection de sérum spécifique (Serocat). En nette régression aujourd’hui, cette parvovirose peut ressurgir surtout en collectivité.

La prophylaxie y sera d’autant plus nécessaire que le Parvovirus est résistant dans le milieu extérieur. La vaccination est contre-indiquée chez la femelle gestante.

La rage

Les chats peuvent être vaccinés contre la rage (indispensable voire obligatoire pour les voyages à l’étranger). Les vaccins utilisés sont les mêmes que chez le chien.

Calendrier de vaccination

Entre 8 et 12 semaines : première injection contre le typhus (peu immunisante mais conseillée car la maladie est grave chez le chaton).

A partir de 12 semaines : coryza et typhus (injection immunisante à long terme) impératifs ; chlamydiose et leucose féline conseillées. Rage à envisager. Injections de rappel un mois après.

A un an : rappel pour toutes les valences précédentes.

Puis tous les ans : rappels coryza, chlamydiose, leucose féline, rage.

Tous les deux ans (soit à 1 an, 3 ans, 5 ans…) : rappel contre le typhus.

Cas de comptoir

M. Tetanlaire vient vous voir, inquiet : il vient de se rendre compte que son chat de trois ans n’a pas eu son rappel de vaccin panleucopénie l’année précédente. Que lui conseillez-vous ?

Surtout de ne pas s’affoler ! La panleucopénie, ou typhus, est une maladie grave chez les chats. Cependant, le protocole vaccinal prévoit une ou deux primo-injections, un rappel à un an, puis un rappel tous les deux ans. Le protocole de vaccination est donc pour l’instant respecté.