- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- Conseils aux patients
Conseils aux patients
Etre vigilant
– La désorientation et les troubles de la mémoire ne sont pas « normaux » chez une personne qui vieillit.
– La diminution d’activités physiques, le retrait de la vie sociale, l’incontinence ou la perte de poids ne sont pas uniquement liés à l’âge. Leurs causes doivent être recherchées.
– Bien que la maladie d’Alzheimer ne soit pas curable, elle doit être prise en charge médicalement et socialement afin d’en retarder l’aggravation et d’augmenter le confort du patient.
– Attention à la pertinence des informations diffusées par les médias quasi quotidiennement.
Repérer les troubles précoces
Certains signes, lorsqu’ils sont associés, peuvent alerter au comptoir, et inciter à orienter vers une consultation mémoire :
– Chez un patient :
– allusions à des troubles mnésiques,
– demandes récurrentes d’explications sur un traitement usuel,
– visites à la pharmacie tous les 3 jours pour acheter les médicaments ou, au contraire, retard à venir chercher un renouvellement (signe une perte des repères dans le temps),
– problèmes de gestion de l’argent,
– signes dépressifs,
– le patient ne vient plus lui-même chercher ses médicaments mais envoie systématiquement une tierce personne…
– Chez un membre de la famille du patient : « Mon mari ne fait plus rien, il est apathique », « ma mère a encore oublié son rendez-vous. »
Suggérer un bilan
– Ne jamais banaliser un trouble exprimé par un patient.
– Savoir dire la vérité tout en évitant de prononcer des mots inquiétants.
– En tant que professionnel de santé, le pharmacien est souvent mieux placé que la famille pour suggérer ce bilan à un patient qui a du mal à mesurer la gravité de ses troubles cognitifs.
– Tenir à disposition des patients les coordonnées du centre communal d’action sociale (CCAS), des consultations mémoire des hôpitaux de proximité, des neurologues et des associations de patients.
Soutenir les aidants
La maladie d’Alzheimer est complexe et longue. Sa prise en charge, épuisante, repose majoritairement sur les épaules du conjoint ou de la famille. Rester attentif à leur plainte et les inciter à prendre soin d’eux. Les encourager à contacter des associations pour communiquer avec des personnes soumises aux mêmes épreuves. Soutien et conseils pratiques seront les bienvenus.
Apporter une aide technique
– Incontinence, troubles de la déglutition, aide à la toilette : proposer des solutions adaptées si possible en se rendant au domicile avec d’autres soignants. Un lit médicalisé peut faciliter les soins d’hygiène et éviter au conjoint de dormir dans un lit « mouillé » par un malade incontinent, un rehausse-WC ou une chaise garde-robe peut faciliter la continence…
– Prévenir les risques :
– garder les produits ménagers dangereux hors de portée du malade,
– couper le gaz lors d’une absence,
– ne pas enfermer un malade valide qui, lors d’une pulsion impérieuse peut s’enfuir par la fenêtre (en pensant « Maman m’attend »),
– coudre des étiquettes sur les vêtements avec le nom du patient et un numéro de téléphone (jamais d’adresse pour éviter que des personnes malveillantes profitent de la vulnérabilité du malade).
S’adresser au patient
– Eviter les tons infantilisants ou autoritaires, générateurs d’agressivité et de colère.
– Utiliser des phrases courtes, un vocabulaire simple.
– Ne pas parler du patient comme s’il n’était pas là. Proscrire les messes basses qui peuvent aggraver les idées obsessionnelles de certains malades.
– Répéter la même phrase plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle soit comprise.
– Etre attentif aux expressions faciales et corporelles du patient pour évaluer sa compréhension.
– Lui éviter la solitude : l’encourager à passer du temps avec sa famille et ses amis.
– Tout patient doit être informé de façon adaptée des décisions médicales le concernant, et sa parole doit être prise en compte. Il est toutefois souhaitable de l’encourager à désigner une personne de confiance (acte sous seing privé) susceptible de l’assister dans ses décisions.
Prévenir la dénutrition
Parfois signal d’alerte au début de la maladie par une mauvaise gestion des courses, du réfrigérateur ou de la préparation des repas, la dénutrition se rencontre aussi lors des stades évolués. Rechercher un problème dentaire (le patient ne sait pas l’exprimer), un antécédent de fausse route (crainte de récidive), un refus d’être nourri (certains patients vivent comme une agression le fait d’être nourri par un tiers).
Avertir des risques de la conduite
– La conduite automobile n’est pas interdite légalement au cours de la maladie d’Alzheimer et il revient au médecin et à l’entourage du malade de décider à quel moment il est judicieux que le patient cesse de conduire.
– Quoi qu’il arrive, ne jamais laisser un patient conduire seul.
– Une fois le diagnostic posé, il est recommandé d’en avertir la compagnie d’assurance automobile par courrier.
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)