Connaît-on des probiotiques efficaces pour soulager les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) ?

La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique alternent périodes de poussée et de rémission. Pour la maladie de Crohn, aucune étude n’a pu montrer l’intérêt d’un probiotique, ni en période de poussée, ni de rémission. Pour la rectocolite hémorragique, une étude a prouvé qu’une souche d’E. coli (Nissle), administrée par voie orale, avait une efficacité similaire à celle de faibles doses d’aminosalicylés en prévention des poussées. Il faut relativiser ces résultats car les doses d’aminosalicylés utilisées étaient beaucoup plus faibles que celles données habituellement aux patients atteints de rectocolite hémorragique.

30 % des patients atteints de MICI ont également des symptômes de type colopathie fonctionnelle (douleurs intestinales, gaz…), sans rapport avec les lésions digestives de leur maladie. Ils peuvent être améliorés par la prise d’une souche de Saccharomyces cerevisiæ (CNCM I-3856) qui stimule la production de molécules antalgiques endogènes par activation des récepteurs PPAR-alpha. Les souches de Saccharomyces boulardii ne sont quant à elles pas efficaces sur ces douleurs.

La souche bactérienne Lactobacillus acidophilus NCFM a également un effet antalgique chez l’animal en activant la production de récepteurs cannabinoïdes et opioïdes au niveau des cellules épithéliales de l’intestin.