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Chez l’adulte
L’immunité acquise par les vaccinations de l’enfance décline avec l’âge. Des rappels s’avèrent nécessaires.
Le rappel tétanos-poliomyélite
En France, les adultes de plus de 50 ans sont les moins bien protégés.
– Pourquoi vacciner ?
– En raison du réservoir tellurique du tétanos, l’éradication en est impossible. Pourtant fortement exposées lorsqu’elles restent actives (jardinage), les personnes âgées sont les moins bien protégées (en particulier les femmes).
– L’éradication mondiale de la poliomyélite reste incomplète.
– Qui vacciner ?
Le rappel est recommandé à tous les adultes.
– Quand vacciner ?
Tous les 10 ans.
La vaccination contre la rubéole
Le vaccin rubéoleux (Rudivax) est préconisé chez les femmes en âge de procréer non vaccinées :
– A distance de toute grossesse (dans les 2 mois qui suivent la vaccination), le vaccin étant contre-indiqué chez les femmes enceintes ;
– A la sortie de la maternité, pour toutes les femmes ayant accouché et présentant une sérologie prénatale négative.
La vaccination antigrippale
Chaque année, la composition du vaccin change en raison de la variabilité antigénique des virus grippaux. Les trois souches composant l’unité vaccinale sont choisies par l’OMS en fonction des données épidémiologiques.
– Pourquoi vacciner ?
A partir de 50 ans, la gravité de la grippe (surinfections bronchiques, cardiaques…) augmente fortement, dépassant deux pour mille chez les plus de 85 ans.
– Qui vacciner en priorité ?
Le vaccin est recommandé et remboursé aux assurés de plus de 65 ans et aux patients présentant des risques de complications, quel que soit l’âge :
– Affection chronique respiratoire : asthme, mucoviscidose…
– Affections cardiaques : insuffisance cardiaque, valvulopathies graves…
– Néphropathie chronique grave.
– Déficits immunitaires.
– Diabétiques.
– Drépanocytose.
Pour éviter la contamination des sujets âgés, la vaccination est conseillée au personnel soignant et à tout professionnel en contacts réguliers avec les sujets à risque.
– Quand vacciner ?
Tous les ans à l’automne. L’immunisation ne s’installe que 2 à 3 semaines après l’injection et dure six à douze mois.
– Quels sont les effets secondaires ?
Ils sont rares : réactions locales au point d’injection, générales (fièvre, myalgie, fatigue), précoces et de courte durée.
Pour les populations particulières
Grands voyageurs, professionnels de santé et quelques autres sont soumis à un traitement « de faveur ».
– Le rappel antidiphtérique
– Pour qui ?
La vaccination antidiphtérique est recommandée aux voyageurs en zone d’endémie et est obligatoire pour les professionnels de santé.
– Quel vaccin utiliser ?
En raison de fortes réactions locales et de fièvre pouvant survenir chez l’adulte avec le vaccin classique, le vaccin préconisé (Revaxis) comprend une dose réduite d’anatoxine diphtérique (environ au 1/6), moins réactogène.
– Quand vacciner ?
Un rappel avec le vaccin trivalent diphtérie-tétanos-polio (Revaxis), tous les dix ans.
– La vaccination contre l’hépatite B
– Pour qui ?
Le vaccin est obligatoire pour tous les professionnels de santé.
Il fait également partie des recommandations vaccinales pour les voyageurs effectuant des séjours fréquents et prolongés dans les pays où l’accès à des soins de qualité est aléatoire ainsi que pour les populations à risque élevé de contamination (partenaires multiples, toxicomanes par voie intraveineuse, partenaires sexuels et entourage proche d’un patient atteint d’hépatite B, dialysés ou hémophiles).
– Quels vaccins utiliser ?
Les vaccins disponibles : GenHevac B, Engerix B20, HB Vax DNA 10 (HB Vax DNA 40 chez les dialysés) peuvent être indifféremment utilisés au cours d’un même protocole vaccinal.
– Quand vacciner?
Il existe deux schémas et un cas particulier.
– Le schéma classique comprend trois injections pratiquées selon le schéma 0-1-6 mois.
Cependant, cette stratégie vaccinale diffère pour les professionnels de santé.
– Le schéma accéléré permet d’immuniser rapidement un adulte (étudiants en médecine, voyages) : 3 doses à 0-1-2 mois suivies d’un rappel 1 an après.
– Cas particulier des dialysés : primovaccination en 3 injections à 1 mois d’intervalle suivies d’une dose 2 mois après puis d’un rappel à 1 an.
– La vaccination contre les pneumocoques
– Pourquoi vacciner ?
La pneumonie à pneumocoque est une maladie à mortalité élevée (environ 10 %). Elle est responsable chaque année de près de 10 000 décès en France (95 % chez les plus de 60 ans).
– Pour qui ?
Tous les sujets âgés peuvent être vaccinés par Pneumo 23 à raison de une injection tous les 5 ans, mais les recommandations du Comité technique des vaccinations sont limitées aux sujets à haut risque (quel que soit leur âge) pour lesquels le vaccin est gratuit :
– patients splénectomisés ;
– drépanocytaires homozygotes ;
– patients atteints d’un syndrome néphrotique ;
– insuffisants respiratoires ;
– insuffisants cardiaques ;
– sujets ayant des antécédents d’infection pulmonaire ou invasive à pneumocoque ;
– alcooliques avec hépatite chronique.
– La vaccination contre l’hépatite A
– Pourquoi vacciner ?
La convalescence de la forme classique (ictère) peut durer plusieurs mois. La gravité réside dans les formes fulminantes (0,2 à 0,4 % des cas), souvent mortelles.
– Pour qui ?
Grâce aux progrès concernant l’hygiène dans les pays industrialisés, le vaccin est recommandé uniquement :
– aux voyageurs dans un pays où l’hygiène est précaire ;
– aux jeunes et personnels d’internats pour l’enfance et la jeunesse handicapées ;
– aux personnels des crèches ;
– aux personnels de traitement des eaux usées ;
– aux personnels impliqué dans la préparation alimentaire en restauration collective ;
– à toute autre personne exposée ou exposant (professionnellement ou non) à un risque de contamination.
– Quand vacciner?
La vaccination comprend 2 doses espacées de 6 à 12 mois, suivies d’un rappel tous les dix ans.
Tuberculose : Politique vaccinale en France
– La vaccination est obligatoire :
– chez les enfants de moins de 6 ans, gardés en collectivité ;
– chez tous les enfants à l’âge de 6 ans ;
– pour les étudiants des filières médicales, paramédicales, sanitaires et sociales ;
– pour tout le personnel soignant et les assistantes maternelles.
– L’obligation vaccinale est considérée comme satisfaite après deux vaccinations par le BCG intradermique, même si la réaction à la tuberculine est négative.
– Les tests à la tuberculine
– Au-delà de 3 ans, le test doit être réalisé par intradermoréaction à la tuberculine.
– Un contrôle doit être réalisé entre 3 à 12 mois après la vaccination : s’il est positif, un autre contrôle est effectué à 11-13 ans ; s’il est négatif, une revaccination s’impose.
Cas de comptoir
Paul, 22 ans, étudiant en médecine, doit se faire vacciner contre l’hépatite B. Quel est le schéma vaccinal ? Quelles autres vaccinations lui conseillez-vous de pratiquer ?
Paul a moins de 25 ans donc 3 injections à 0-1-6 mois suffisent. Par ailleurs, son statut vaccinal vis-à-vis de la diphtérie, du tétanos et de la polio est à contrôler. Si le rappel n’a pas été fait à 18 ans, une injection de Revaxis s’impose. Paul doit aussi faire un test tuberculinique.
Hépatite B et professions de santé
– Si la primovaccination a été effectuée avant l’âge de 25 ans, aucun rappel n’est nécessaire.
– Si la primovaccination a été réalisée après l’âge de 25 ans, un rappel est nécessaire à 5 ans. Il est suivi d’un contrôle sérologique 1 à 2 mois plus tard. Si le dosage d’anticorps est supérieur ou égal à 10 mUI/ml, aucun autre rappel n’est effectué. En revanche, s’il est inférieur au seuil considéré protecteur (10 mUI/ml), le médecin du travail évalue l’opportunité de doses additionnelles sans dépasser un total de 6 injections (y compris les 3 premières).
Cette stratégie de contrôle de l’immunité s’applique aussi aux personnes à haut risque d’exposition (contact direct avec des patients HBs+, dialysés). Mais chez les dialysés, les rappels ne sont pas limités et sont systématiquement effectués dès que la sérologie (pratiquée tous les ans) descend au-dessous du seuil protecteur.
La primovaccination tétanos-polio ne comporte que 2 injections à 1 mois d’intervalle suivies d’un rappel 1 an après puis tous les 10 ans (idem pour la primovaccination antitétanique seule).
Si la dernière injection de rappel date de plus de 20 ans, la nouvelle dose peut être suivie d’une injection 1 à 2 mois après.
Chez les adultes particulièrement exposés au risque de diphtérie, si la dernière injection date de plus de 10 ans ou si le statut vaccinal est inconnu, deux doses de vaccin sont effectuées à un mois d’intervalle.
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