Chenilles processionnaires : que faire si un chien en attrape dans sa gueule ?

Les chenilles processionnaires ne sont pas seulement nuisibles pour l’homme, elles représentent également un réel danger pour les animaux de compagnie, notamment les chiens qui cherchent à jouer avec le lépidoptère ou tentent une nouvelle expérience culinaire ! Les principaux signes d’une intoxication accidentelle sont des symptômes locaux : douleur vive, hypersalivation, œdème de la langue et des muqueuses buccales, ulcères buccaux, voire nécrose plus ou moins large de la langue. L’ingestion d’une chenille est rare car la douleur est tellement intense que l’animal la recrache. Néanmoins, les propriétaires du chien atteint doivent vérifier l’absence de chenille dans sa gueule et essayer de retirer les poils urticants. Pour cela, il est conseillé d’appliquer très doucement des compresses humides chaudes sur sa langue pour décoller les soies des chenilles. Les propriétaires doivent porter des lunettes de protection et des gants afin de ne pas entrer eux-mêmes en contact avec les poils au risque de développer une réaction inflammatoire. Des précautions sont aussi nécessaires pour éviter de se faire mordre car un animal, même très doux, peut devenir agressif quand il souffre. Dans tous les cas, une consultation vétérinaire est nécessaire pour évaluer l’étendue des lésions et obtenir le traitement adéquat.

La chenille processionnaire, classée comme espèce « nuisible »

Le décret du 25 avril 2022 a ajouté à la liste des espèces dont la prolifération est nuisible à la santé humaine la chenille processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea, et celle du pin, Thaumetopoea pityocampa, en raison de leurs poils urticants. En effet, si les chenilles processionnaires ne mordent pas et ne piquent pas, elles sont en revanche capables, quand elles se sentent menacées, de « libérer » les poils microscopiques présents sur leur corps. Ces poils contiennent une protéine toxique, la thaumétopoéine, qui peut être responsable chez l’homme de réactions inflammatoires sur la peau (rougeurs, démangeaisons, douleur cutanée, œdème localisé, urticaire et parfois petites cloques), les yeux (conjonctivite, larmoiement, douleur oculaire) ou les voies respiratoires (toux, gêne respiratoire). En cas d’exposition répétée, ces soies urticantes peuvent également être à l’origine d’allergies, susceptibles d’entraîner une baisse brutale de la tension artérielle, un malaise ou une perte de connaissance. L’ajout des chenilles processionnaires à la catégorie des espèces « nuisibles » implique que, désormais, les préfets des départements où les chenilles sont repérées doivent définir les modalités des mesures à mettre en place pour lutter contre leur présence.

Sources : Légifrance ; Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.