- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- CANICULE ET MÉDICAMENTS : La liste noire
CANICULE ET MÉDICAMENTS : La liste noire
A l’approche de l’été, le Gouvernement dresse la liste des médicaments « à risques ».
Le Plan canicule 2004, présenté la semaine dernière par le ministère de la santé, dresse la liste des médicaments pouvant aggraver les effets de la chaleur. Si « les données actuellement disponibles ne permettent pas d’établir la responsabilité des médicaments dans la survenue d’états pathologiques observés pendant les vagues de chaleur », plusieurs classes sont cependant pointées du doigt.
Haro sur les diurétiques !
Par précaution, des principes actifs qui représentent souvent le traitement de référence des seniors diabétiques, cardiaques ou hypertendus sont incriminés. Citons en premier lieu les diurétiques, risque de déshydratation oblige. Viennent ensuite les IEC, les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, les sulfamides et tous les AINS (y compris les salicylés à des doses journalières supérieures à 500 mg et les anticox-2), toutes ces molécules pouvant altérer la fonction rénale. Pour autant, le paracétamol n’est pas recommandé en cas de fièvre « en raison de son inefficacité pour traiter le coup de chaleur et d’une possible aggravation de l’atteinte hépatique souvent présente ».
La liste des médicaments « à risques » englobe aussi ceux qui peuvent limiter la perte calorique : neuroleptiques, agonistes sérotoninergiques, anticholinergiques, antihistaminiques de première génération, vasoconstricteurs, bêtabloquants, hormones thyroïdiennes… Attention également aux antihypertenseurs et aux antiangineux !
Le ministère précise toutefois qu’« en aucun cas il n’est justifié d’envisager d’emblée et systématiquement une diminution ou un arrêt des médicaments concernés », mais recommande aux professionnels de santé de réévaluer l’intérêt en terme de bénéfice risque des médicaments néphrotoxiques et hyperthermisants. Et de supprimer alors les médicaments « inadaptés » ou « non indispensables ». Plus facile à dire qu’à faire…
Le ministère a aussi fait une « mise au point » sur la conservation des médicaments en cas de vague de chaleur. Il précise que les spécialités dont la notice mentionne une conservation à une température inférieure à 25 ou 30 °C, ou à température ambiante, ont fait l’objet d’études montrant qu’ils ne se dégradent pas à 40 °C durant quelques jours. « Quelques jours d’exposition à des températures supérieures à 30 °C seront sans effet sur la qualité du médicament ».
En marge du Plan canicule, Météo France a annoncé la publication quotidienne d’une carte « Vigilance chaleur » à partir du 1er juin. C’est l’INVS qui déclenchera, si besoin, la mobilisation des autorités sanitaires.
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)