Cabine de bronzage : l’Académie de médecine toujours pour l’interdiction

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Cabine de bronzage : l’Académie de médecine toujours pour l’interdiction

Publié le 8 août 2016
Par Marjolaine Labertonière
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L’Académie de médecine se félicite dans un communiqué du 4 août 2016 que le Conseil d’État reconnaisse le bien-fondé de ses recommandations sur les cabines de bronzage.

Le Conseil d’État a en effet validé le 27 juillet 2016 l’essentiel des avertissements à afficher à proximité des appareils que préconise un arrêté du 20 octobre 2014. Plusieurs associations de professionnels du bronzage en cabine avaient demandé en décembre 2014 l’annulation de cet arrêté.

Le Conseil d’État a rejeté cette requête, estimant les mesures proportionnées au regard des risques que représentent les appareils de bronzage pour la santé et la sécurité des consommateurs.

Il souligne que les constatations convergentes de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Institut national du cancer, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail et de l’Institut de veille sanitaire établissent un lien direct entre l’exposition aux ultraviolets, notamment aux ultraviolets artificiels, et la survenue de cancers cutanés, en particulier de mélanomes.

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Le Conseil d’État annule seulement la mention selon laquelle l’augmentation du risque de cancers cutanés serait de l’ordre de 60 % « dès la première exposition ». Il juge cette formulation inexacte puisque ce chiffre correspond à une moyenne portant sur des utilisateurs dont une part a été exposé plus d’une fois.

Les autres mentions, « L’utilisation d’un appareil de bronzage cause des dommages irréversibles, comme des cancers cutanés, des lésions oculaires, un vieillissement prématuré de la peau…
Il est fortement déconseillé de s’exposer aux rayonnements ultraviolets des appareils de bronzage, l’utilisation des appareils de bronzage est interdite aux personnes de moins de 18 ans,
le risque de cancer est d’autant plus élevé que vous commencez à vous exposer jeune
(avant 35 ans) » restent obligatoires.

Toutefois, l’Académie de médecine considère que, « au-delà de l’interdiction aux mineurs et de la proscription de toute publicité, inscrites en décembre dernier dans la loi de modernisation du système de santé, il convient de s’interroger sur la nécessité d’interdire en France, les cabines de bronzage à usage non médical »