Bon usage du médicament : les réflexes à adopter

Une enquête montre en effet que 3 Français sur 10 adaptent eux-mêmes la dose ou la durée des traitements prescrits, 1 sur 5 prend des doses plus fortes ou prend plusieurs médicaments en même temps pour soulager plus rapidement les symptômes, et près d’1 sur 2 donne un médicament à un proche car il a les mêmes symptômes. Or bien utiliser un médicament nécessite de respecter certaines règles pour que la balance bénéfices-risques soit favorable. « La prévention du mésusage est l’affaire de tous, professionnels de santé et patients, et passe par une étape fondamentale de pédagogie », a indiqué la directrice générale de l’ANSM Christelle Ratignier-Carbonneil lors de la présentation des outils de la campagne. « Cette campagne répond aux enjeux de sécurité et d’efficacité des traitements en alliant humour et pédagogie », remarque la présidente de l’Ordre des pharmaciens Carine Wolf-Thal.

Quatre situations du quotidien sont déclinées afin d’inciter à adopter de bons réflexes en matière de médicament : respecter la prescription ou le conseil du professionnel de santé, utiliser uniquement des médicaments prescrits ou conseillés par un professionnel de santé et non par un proche, ne pas prendre plusieurs médicaments en même temps sans l’avis d’un professionnel de santé et être attentif aux modalités et à la durée de conservation des médicaments.

Avec pour accroche « Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère », la campagne renvoie vers le site de l’ANSM lesmedicamentsetmoi.fr. Elle se déroulera jusqu’à la fin de l’année avec une exposition plus intense jusqu’à la mi-juillet sous forme de messages/bannières web, spots audios sur les radios digitales et vidéos sur YouTube. Un quiz interactif permet au grand public de tester ses connaissances. Un mail adressé aux professionnels de santé les incite à relayer ces messages.

«  Cette campagne pose les fondamentaux du bon usage du médicament. Elle se poursuivra en 2024 sur le thème de la prévention du mésusage avec des messages aux professionnels de santé autour soit de classes thérapeutiques particulières, soit de populations spécifiques » a d’ores et déjà annoncé la directrice de l’ANSM.