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Bien utiliser les collyres mydriatiques chez l’enfant

Publié le 31 mars 2017
Par Yolande Gauthier
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Des cas graves d’effets indésirables systémiques parfois mortels ont été décrits chez des enfants ayant reçu des collyres mydriatiques. En effet, seule une faible proportion de la goutte de collyre atteint la chambre antérieure de l’œil. Environ 90 % de la quantité de principe actif passe dans la circulation générale. Dans son point d’information du 23 mars 2017, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) revient sur les contraintes d’emploi de ces collyres chez l’enfant. L’utilisation du tropicamide (Mydriaticum) est à privilégier chez le nouveau-né. Le collyre Néosynéphrine 2,5 % peut être utilisé si une association est nécessaire. En général, il faut limiter l’administration à une seule goutte de collyre par œil, respecter la posologie et l’espacement recommandé entre les instillations et surveiller durant les 30 minutes qui suivent. Les iris foncés se dilatant moins facilement que les iris clairs, le risque de surdosage est plus grand chez les premiers. Les effets systémiques seront limités en appuyant sur l’angle interne de l’œil pendant une minute afin d’occlure les points lacrymaux, et en essuyant tout excédent qui aurait coulé. Au comptoir, l’équipe doit s’assurer que les parents ont bien compris les recommandations pour l’administration du collyre. A défaut, la dilatation devra se faire en présence d’un professionnel de santé au cabinet ou à l’hôpital. Le port de lunettes de soleil est conseillé après la consultation. §

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