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© Getty Images/iStockphoto
Automédication : les animaux ne sont pas épargnés par ses dangers
Des cas d’effets indésirables liés à l’administration à un animal, en automédication, de médicaments destinés à l’origine au propriétaire, continuent à être régulièrement rapportés. L’essentiel à savoir.
De nombreux cas d’intoxications médicamenteuses d’animaux faisant suite à l’administration volontaire de médicaments à usage humain sont déclarés chaque année aux centres antipoison vétérinaires. Ces intoxications sont souvent directement liées à un surdosage du médicament. En effet, les présentations à usage humain ne sont généralement pas adaptées au traitement d’un animal dont le poids est souvent bien inférieur à celui d’une personne, ce qui peut conduire à l’administration d’une dose toxique, voire létale.
En outre, la dose de médicament recommandée chez l’humain n’est pas toujours directement transposable chez l’animal (métabolismes possiblement différents).
L’intoxication est aussi parfois liée à une méconnaissance des effets secondaires de certaines substances, qui peuvent être variables en fonction de l’espèce traitée, mais également de la race, de l’âge ou du stade physiologique de l’animal.
Les principaux médicaments concernés
Les intoxications médicamenteuses le plus couramment rapportées sont associées à l’usage de paracétamol et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qui sont administrés lorsqu’une fièvre ou une douleur sont détectées chez l’animal.
– La toxicité du paracétamol est liée à l’incapacité des animaux à métaboliser la molécule. En effet, ceux-ci ne possèdent pas (chat) ou en nombre insuffisant (chiens et nouveaux animaux de compagnie) les enzymes nécessaires à la dégradation du paracétamol. Le principe actif s’accumule donc dans le sang, conduisant à des effets indésirables, principalement hématologiques chez le chat et hépatiques chez le chien. Chez le chat, une dose même très faible (dose toxique : 50 mg/kg) peut conduire à la mort de l’animal.
– Les intoxications liées à un surdosage d’AINS (ibuprofène, kétoprofène, aspirine, diclofénac, etc.) conduisent, quant à elles, à des signes digestifs, rénaux et neurologiques, pouvant aller jusqu’au coma et au décès de l’animal.
Quelques cas d’intoxication après l’administration d’anxiolytiques de la famille des benzodiazépines et d’antidépresseurs tricycliques, par des propriétaires souhaitant réduire l’anxiété de leur animal, ont également été rapportés.
Enfin, l’administration de lopéramide doit se faire avec la plus grande vigilance, en particulier chez les chiens de races colleys et apparentées (berger des Shetland, berger australien, border collie), où l’on trouve des individus avec une mutation génétique (MDR-1 ou ABCB1) les rendant inaptes à métaboliser cette substance.
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