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Automédication : Comment l’AFIPA veut aider la Sécurité sociale à économiser

Publié le 13 mai 2005
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En ces temps de déficits, quel meilleur argument que les économies pour faire avancer ses idées ? Selon l’AFIPA*, « un transfert de 5 % de la prescription vers l’automédication permettrait de réaliser une économie de l’ordre de 2,5 MdEuro(s) ». L’association note que l’automédication permet de réduire le nombre des journées non travaillées par les patients, le nombre de consultations liées aux pathologies du quotidien, et limite bien sûr les remboursements.

Petite addition : 36 millions de consultations en moins (731 MEuro(s) d’économie pour l’Etat), 133 millions de boîtes en moins (- 727 MEuro(s) pour la Sécu), 3,9 millions de jours non travaillés en moins (1 milliard d’économies pour l’Etat et les employeurs). Selon le calcul de l’AFIPA, seuls 727 MEuro(s) de la facture devraient alors être déboursés par les patients (« qui sont aussi des cotisants »).

Que les pouvoirs publics aient pensé à l’automédication pour faire des économies, c’est évident. La deuxième vague de déremboursements programmée en son temps par Jean-François Mattei n’y était pas étrangère. Mais elle reste en stand-by. Prendre des mesures pour booster l’automédication n’est donc peut-être plus une priorité. Quelques semaines avant la prochaine commission des comptes de la Sécurité sociale, l’ambitieuse opération arithmétique de l’AFIPA pourrait faire remonter le dossier en haut de la pile.

* Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable.

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