Autobronzant : teinté mais pas protégé !

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Autobronzant : teinté mais pas protégé !

Publié le 2 mai 2023
Par Marianne Maugez
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Même s’ils permettent d’obtenir un effet « bonne mine » et un teint hâlé, les autobronzants, qu’ils se présentent sous forme de crème, de lait corporel ou de spray, ne stimulent pas la production de mélanine. Dans la grande majorité des cas, les autobronzants contiennent de la dihydroxyacétone (DHA), une molécule organique de la classe des sucres, parfois associée à un autre d’entre eux : l’érythrulose. Ces sucres ne sont pas absorbés par la peau (d’où l’absence de toxicité systémique) mais sont responsables d’une réaction de surface avec les cellules superficielles de l’épiderme. Ainsi, la DHA et l’érythrulose réagissent par leur fonction cétone avec la fonction amine des acides aminés présents au niveau de la couche cornée. La réaction engendrée – réaction de Maillard – aboutit à la formation de composés à l’origine de la coloration brune des cellules. Celle-ci perdure en moyenne cinq jours et s’élimine naturellement lors de la desquamation de la peau. Si les autobronzants ne sont pas dangereux, il reste important de rappeler que leur application permet uniquement d’obtenir un teint bronzé sans exposition solaire mais qu’ils ne protègent pas la peau des effets néfastes des rayons utraviolets.

Sources : Société française de dermatologie ; Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

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