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© Getty Images/iStockphoto
Antalgiques opioïdes : enfin des recommandations de bon usage !
La surconsommation des antalgiques opioïdes est déjà dans le viseur des autorités de santé françaises depuis de nombreuses années. Si le problème n’atteint pas le niveau catastrophique nord-américain, la France se trouve dans une situation à risque. Aussi, la Haute Autorité de santé (HAS) publie, ce jeudi 24 mars, ses premières recommandations de bonne pratique sur les antalgiques opioïdes. L’objectif est de prévenir tout risque d’addiction, sans restreindre l’accès de ces médicaments aux patients qui en ont besoin.
Afin de promouvoir le bon usage des antalgiques opioïdes et de réduire le nombre de surdoses, le ministère de les Solidarités et de la santé a chargé la HAS d’élaborer des recommandations. Elles détaillent la conduite à tenir pour chaque situation où des opioïdes peuvent être prescrits : traitement de la douleur chronique non cancéreuse, de la douleur aiguë, de celle liée au cancer ou encore chez la femme enceinte et allaitante. Elles s’intéressent également à la prescription chez des personnes dépendantes à ces substances et elles abordent la prévention et la prise en charge d’un trouble de l’usage des opioïdes et des surdoses, hors contexte de prise en charge de la douleur. La HAS propose des arbres décisionnels sur les stratégies thérapeutiques recommandées en fonction des situations.
Ces recommandations sont les bienvenues dans un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation des maladies chroniques qui favorise la multiplication des symptômes douloureux. En 2015, 17 % des Français ont reçu au moins une prescription d’antalgiques opioïdes. Un chiffre qui serait en augmentation ces dernières années. Par ailleurs, les hospitalisations pour intoxication et les décès liés à cette classe de médicament sont en hausse significative. Le nombre de cas déclarés d’abus et de mésusage a été multiplié par 6 en 10 ans.
Ces chiffres préoccupants ont justifié de nombreuses interventions ces dernières années afin de prévenir une dégradation de la situation. Pour mémoire, en 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait publié un état des lieux de la consommation des antalgiques opioïdes en France. En 2018, le Réseau de prévention des addictions (Respadd), en partenariat avec l’Observatoire français des médicaments antalgiques (Ofma) et le réseau français d’addictovigilance piloté par l’ANSM, publiait un guide pratique destiné aux professionnels de santé. Enfin, en début d’année, pour sensibiliser les soignants au mésusage des opioïdes, la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) a lancé le serious game « Opio n’est pas jouer ! ».
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