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Anorexigènes : Des cas d’hypertension artérielle pulmonaire longtemps après l’arrêt du traitement

Publié le 25 mars 2006
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Un essoufflement inexpliqué, des douleurs thoraciques… Ces symptômes peuvent être le signe d’un asthme, d’une bronchopneumopathie chronique obstructive ou d’une maladie coronaire. Mais ils peuvent aussi traduire une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Il est connu depuis une dizaine d’années, grâce à une étude française, que les fenfluramines (fenfluramine, Pondéral et dexfenfluramine, Isoméride) peuvent déclencher la survenue de cette pathologie grave voire mortelle. D’ailleurs, les molécules anorexigènes ont été retirées du marché en 1997. Cependant les anorexigènes font encore parler d’eux : il apparaît que le risque d’HTAP persiste en effet de nombreuses années après leur prise. Une nouvelle étude française montre qu’un patient peut développer la maladie plus de 5 ans après l’arrêt du traitement ! Un réseau national a enregistré en effet tous les cas d’HTAP survenus entre octobre 2002 et octobre 2003. Or, près d’un cas d’HTAP sur dix touchait un patient qui avait pris un anorexigène et, parmi eux, 77 % avaient absorbé soit Pondéral soit Isoméride. La survenue des premiers symptômes d’HTAP après un traitement anorexigène est variable mais, dans plus de 43 % des cas, le délai est supérieur à cinq ans ! Vingt et un cas d’HTAP liés à la prise d’un de ces médicaments ont encore été recensés après l’an 2000 à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart… Même si une HTAP demeure une complication rare de la consommation d’anorexigène (1 cas pour 10 000), il est important de savoir que le risque persiste à long terme.

Source : Agence de presse médicale et afssaps.sante.fr.

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