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À quoi peut servir une prescription de pentoxifylline LP 400 mg 2 fois par jour, chez une femme en âge de procréer ?

Publié le 11 novembre 2017
Par Elise Haro-Brunet
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réponse La pentoxifylline est un vasodilatateur périphérique et un antioxydant, utilisée hors-AMM pour augmenter les chances de grossesse chez les femmes souffrant d’endométriose ou d’atrophie de l’endomètre. Toutefois les données cliniques sont assez pauvres. Une revue Cochrane de 2011 sur 334 femmes hypofertiles, préménopausées et atteintes d’endométriose n’a pas abouti à des preuves suffisantes d’augmentation de chance de grossesse sous pentoxifylline. Une revue Cochrane de 2013 sur le rôle de la pentoxifylline dans l’augmentation des taux de grossesses cliniques ou de naissances vivantes a rapporté des preuves « très médiocres à médiocres » d’amélioration du premier paramètre. Néanmoins, un article paru dans La Lettre du gynécologue en décembre 2009 mentionne que plusieurs auteurs ont noté un bénéfice de la pentoxifylline en association avec la vitamine E sur la diminution de la fibrose et de l’atrophie endométriales.

Le Centre de référence des agents tératogènes (CRAT) a connaissance d’une cinquantaine de femmes ayant débuté une grossesse (spontanée ou non) sous pentoxifylline et le traitement a été arrêté dès la confirmation de la grossesse. Les premiers éléments dont dispose le centre « ne laissent pas penser qu’un risque tératogène majeur soit plausible », bien qu’il n’y ait pas de données sur son passage placentaire. La décision d’utiliser la pentoxifylline est à évoquer avec le prescripteur.

Sources : CRAT ; « La pentoxifylline pour les femmes hypofertiles préménopausées atteintes d’endométriose », Cochrane, janvier 2012 ; « Vitamines et minéraux dans l’hypofertilité chez la femme », Cochrane, août 2013 ; « L’endomètre dans le contexte des fausses couches à répétition », La Lettre du Gynécologue n°347, décembre 2009.

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