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A la traîne

Publié le 12 novembre 2022
Par Laurent Lefort
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Une connexion particulièrement longue et houleuse. En mars 2021, soit quasiment deux ans jour pour jour après l’entrée en vigueur du dispositif de sérialisation prévu par la directive européenne 2011/62/UE sur les médicaments falsifiés, la France était le pays le plus en retard de l’Union européenne avec seulement 233 officines en conformité sur plus de 21 000. Depuis, le nombre de pharmacies connectées au répertoire national de vérification des médicaments progresse (55 %). Pas assez vite compte tenu des objectifs sur lesquels le ministère de la Santé et de la Prévention et les représentants de la profession se sont accordés, sous le couperet d’une amende des autorités européennes : 60 % à fin septembre, 80 % mi-novembre et… 100 % à la fin de l’année. Il n’est plus vraiment l’heure de discuter de l’intérêt ou pas de la mesure : un texte en préparation prévoirait une modification du Code de la Sécurité sociale pour qu’à compter du 1er janvier 2023 les officines récalcitrantes soient passibles d’une amende reconductible de 2 000 € par trimestre. Du bluff ? Dans le contexte actuel, il vaudrait sûrement mieux ne pas traîner.

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