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Remboursement : Omacor n’apporte pas plus qu’une… « alimentation adaptée » !

Publié le 23 octobre 2004
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Même doté d’un service médical rendu (SMR) important par la Commission de la transparence, un médicament peut ne pas être inscrit sur la liste des spécialités remboursables. Dans une requête de septembre 2003, le groupe Pierre Fabre demande au Conseil d’Etat d’annuler, « pour excès de pouvoir », les décisions des 24 et 25 mars 2003 par lesquelles le ministre de la Santé a refusé d’inscrire sa spécialité Omacor sur la liste des médicaments remboursables.

Omacor, indiqué selon le laboratoire « dans le traitement adjuvant en prévention secondaire de l’infarctus du myocarde en association aux traitements de référence », a pourtant été doté d’un SMR important par la Commission de la transparence, eu égard notamment « à un rapport efficacité/effets indésirables positif ». Mais le ministre de la Santé a estimé que dans cette indication, l’Omacor, dont le principe actif est un concentré d’acides gras polyinsaturés, « ne pouvait se substituer aux simples règles d’hygiène de vie » et qu’il existait une alternative non médicamenteuse à un tel traitement : une alimentation bien adaptée…

En second lieu, le ministre a considéré que l’inscription au remboursement de l’Omacor risquait d’entraîner « des hausses de consommation et donc des dépenses injustifiées pour l’assurance maladie ». Dans une décision du 28 juillet 2004, le Conseil d’Etat suit et confirme la position du ministre et rejette la demande de Pierre Fabre. A ce jour, Omacor n’a toujours pas été commercialisé.

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