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Régimes végétariens : quels effets sur la santé ?
Les régimes végétariens ont la cote. Pour prendre en compte l’évolution des habitudes alimentaires, l’Anses a tout d’abord passé en revue les publications scientifiques afin d’identifier des liens épidémiologiques existant entre ces régimes et la santé.
Des bénéfices…
Il apparait que les personnes végétariennes ont un risque plus faible que les non végétariennes de développer un diabète de type 2 (niveau de preuve modéré). Les végétariens ont également moins de risque de développer certaines pathologies comme une cardiopathie ischémique, des troubles ovulatoires, un cancer de la prostate, de l’estomac ou du sang, ou encore une cataracte ou une maladie diverticulaire (niveau de preuves faible).
… et quelques risques
A contrario, toujours avec un faible niveau de preuve, les personnes végétariennes ont un risque de fractures osseuses et de malformation congénitale de l’urètre plus élevé que celles qui consomment de la viande et du poisson. Le statut nutritionnel en fer, iode, vitamines B12 et D est également moins favorable chez les végétariens, de même que l’équilibre phosphocalcique.
Les repères de l’Anses
Pour aider les adultes végétariens à couvrir leurs besoins nutritionnels, l’agence indique les quantités d’aliments à consommer quotidiennement :
- fruits et légumes : 700 g,
- légumes secs : 75 g (ou 120 g pour les végétaliens),
- féculents et pains : 170 g (ou 250 g pour les végétaliens),
- oléagineux : 65 g (ou 50 g pour les végétaliens),
- analogues de produits laitiers frais (en privilégiant les produits enrichis en vitamines et minéraux) : 350 g (ou 270 g pour les végétaliens),
- levures de bières : 10 g (ou 15 g pour les végétaliens),
- produits laitiers : 450 ml de lait, 30 g d’œufs, 50 g de fromage.
Ces repères concernent la population générale adulte et pas les populations qui présentent des besoins particuliers comme les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées ou physiquement très actives.
Les axes d’enrichissement
Les experts de l’Anses soulignent la difficulté, pour les végétariens, à couvrir leurs besoins nutritionnels en acides gras oméga-3 (EPA, DHA) et en vitamine D. S’y ajoutent pour les végétaliens les besoins en vitamine B12 et en zinc.
« Ces résultats pourront alimenter les travaux européens en cours sur les mesures de gestion relatives aux compléments alimentaires et à l’enrichissement des aliments », estime l’Anses. En attendant, ces repères de consommation peuvent être largement diffusés.
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