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Les sectes voudraient vraiment nous faire avaler nimporte quoi

Publié le 17 avril 2010
Par Magali Clausener
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La Miviludes* vient de remettre son rapport 2009. Elle attire l’attention sur les dangers liés au chamanisme et au néochamanisme (prise de drogues hallucinogènes tels iboga et ayahuasca). Un chapitre est également consacré aux risques nutritionnels que font courir certaines sectes, dont les dérives écologiques et « hygiénistes » incitant à « se purifier » et à adopter des régimes alimentaires particuliers (végétariens, végétaliens, aliments crus, jeûnes de longue durée).

Elle aborde aussi les dangers de certains compléments alimentaires, en particulier à base d’« herbes chinoises », qui peuvent être associés à des programmes de « détoxination ». « La vente de ces produits aux origines et modalités de fabrication incertaines, présentés comme des remèdes à base de plantes aux pouvoirs exceptionnels et magiques […], constitue un risque potentiellement grave pour la santé des consommateurs », peut-on lire dans le rapport.

Lutter contre l’exercice illégal de la pharmacie

Pour la Miviludes, il est donc nécessaire de « renforcer des actions de vigilance […] pour contenir les risques de charlatanisme et de dérive sectaire et renforcer la sécurité du consommateur ». Plusieurs actions devraient donc être envisagées : expertise scientifique des produits autour de la nutrition, régimes et compléments alimentaires ; formation des professionnels de santé à cette discipline ; information du grand public ; diffusion d’alertes sur les événements indésirables dus à des compléments alimentaires ; lutte contre les infractions commises dans ce domaine et notamment les délits d’exercice illégal de la médecine, de la pharmacie, de mise en danger de la vie d’autrui et de publicité mensongère.

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* Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.