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Les premiers pas dans l’alimentation des tout-petits
Les recommandations sur la diversification alimentaire pour les enfants de 4 mois à 3 ans ont été actualisées en septembre 2021. Petit tour d’assiette de ces préconisations, pour délivrer aux parents des conseils adaptés.
Etape fondamentale de la vie de l’enfant, la diversification alimentaire va avoir une influence sur son comportement à long terme en matière d’alimentation. Chaque enfant étant différent et développant ses propres goûts à son rythme, le maître mot est l’adaptabilité des parents. Mais certains principes généraux doivent être respectés.
A faire
La principale nouveauté des recommandations de Santé publique France sur la diversification alimentaire pour les enfants de 4 mois à 3 ans, publiées en septembre, est la possibilité d’introduire de manière précoce, entre 4 et 6 mois, tous les groupes d’aliments y compris ceux considérés comme les plus allergènes tels que le gluten, l’œuf, l’arachide ou les fruits à coque. Et ce même chez l’enfant à risque d’allergie. Les légumes secs et les produits céréaliers complets (pain, pâtes, semoule, etc.) sont aussi concernés, en fonction des capacités digestives de l’enfant. Aucun ordre particulier n’est à respecter. Les apports en lipides des enfants de moins de 3 ans étant en moyenne insuffisants, il est désormais préconisé d’ajouter systématiquement des matières grasses dans les préparations maison ou dans celles du commerce qui n’en contiennent pas, en alternant huiles de colza, de noix, d’olive ou de temps en temps un peu de beurre. De nouvelles textures seront introduites environ deux mois après le début de la diversification, soit à partir de 6 à 8 mois : l’enfant passera progressivement des purées ou compotes lisses aux aliments écrasés, puis aux petits morceaux mous, et enfin aux petits morceaux à croquer. Cela permet de stimuler l’apprentissage de la mastication et l’acceptation d’aliments solides. Les produits sucrés (confiseries, gâteaux mais aussi jus de fruits, sodas et sirops) seront proposés le plus tardivement possible et en quantité limitée afin de mettre en place des habitudes alimentaires saines. Enfin, il est possible d’alterner lait de croissance et lait de vache entier UHT dès l’âge de 1 an.
A ne pas faire
Au chapitre des interdits, rappelons qu’il ne faut pas donner de miel aux enfants de moins d’1 an (risque de botulisme infantile), ni d’œufs crus ou de préparations à base d’œufs crus (mayonnaise maison, mousse au chocolat, etc.), de viande, de poisson, de coquillages crus ou peu cuits avant l’âge de 3 ans. Les produits à base de soja sont en outre déconseillés aux moins de 3 ans, car leur teneur en isoflavones peut jouer le rôle de perturbateur endocrinien. L’alimentation végétalienne ou végane n’est par ailleurs pas adaptée, au moins jusqu’à 3 ans, en raison notamment du risque de carences en fer, en protéines ou en vitamines indispensables au bon développement de l’enfant.
Quelques points fondamentaux peuvent être rappelés aux parents. Ainsi, si un enfant n’apprécie pas un nouvel aliment, il ne faut pas hésiter à le lui proposer de manière répétée, parfois même jusqu’à 10 fois ! En termes de quantité, il convient de respecter l’appétit de l’enfant et de ne jamais le forcer à manger ou à terminer son assiette. Et pour favoriser les interactions entre parents et enfant durant les repas, la règle est d’éteindre les écrans de télévision… ainsi que le téléphone.
ALLER PLUS LOIN
Santé Publique France met à la disposition des parents plusieurs outils sur le site du programme national nutrition santé, mangerbouger.fr. Une brochure « Pas à pas, votre enfant mange comme un grand » et une affichette récapitulative y sont téléchargeables, de même que des idées de recettes et des tutoriels vidéos.
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