Les mesures diététiques sont-elles vraiment efficaces pour faire diminuer le taux de cholestérol ?

Alors que leur intérêt est mieux perceptible sur les triglycérides, les conseils nutritionnels ont globalement un impact limité sur l’abaissement du taux de LDL-cholestérol car de nombreux facteurs interviennent : génétique, métabolisme, activité physique, etc. Néanmoins, en dehors des formes familiales de dyslipidémie et pour les patients à faible risque cardiovasculaire, les mesures nutritionnelles peuvent permettre à elles seules d’atteindre la cible de LDL-cholestérol fixée. Dans tous les cas, seules ou en association au traitement anticholestérolémiant, ces mesures diminuent le risque cardiovasculaire et doivent s’intégrer dans un contexte de changement de mode de vie incluant une diminution de la sédentarité, une augmentation de l’activité physique, l’arrêt du tabac… Les mesures nutritionnelles les plus efficaces sont : la réduction des apports en acides gras saturés et trans (viandes rouges, fromages gras, charcuterie, beurre, huile de palme, aliments transformés, viennoiseries, fritures, par exemple) au profit d’acides gras mono ou polyinsaturés riches en oméga 3 (huile d’olive, colza, noix, oléagineux, poissons gras, etc.), l’augmentation des fibres (qui se lient au cholestérol et limitent son absorption) et la réduction d’aliments riches en cholestérol (notamment œufs, abats, crevettes). C’est donc une alimentation de type méditerranéenne qui est recommandée, associée à une limitation des apports en sel et de la consommation d’alcool et de sucres rapides.

Sources : « 2019 ESC/EAS Guidelines for the management of dyslipidaemias: lipid modification to reduce cardio vascular risk », European Heart Journal, 2020 ; « Cholestérol et/ou triglycérides élevés : quel traitement ? », Assurance maladie, 19 février 2024 ; « Maîtriser son taux de cholestérol », Fédération française de cardiologie, 26 août 2016 modifié le 25 mai 2021.