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« Le bilan de médication, un bonus pour notre pratique professionnelle »
Séduite par le concept, Florence Barrau, pharmacienne adjointe de la pharmacie du Gros Caillou à Lyon (Rhône), s’est lancée dans les bilans de médication. L’équipe a joué le jeu et, dés le premier mois, une dizaine d’entretiens ont été effectués. Récit.
Implantée dans le quartier de la Croix-Rousse, à Lyon, notre officine accueille une clientèle variée : jeunes couples avec enfants, personnes âgées… pour une fréquentation d’environ 180 personnes par jour. L’équipe compte deux préparateurs et deux pharmaciennes, Claire Baizeau, titulaire, et moi-même. Pour nous, le bilan partagé de médication représentait l’occasion d’apporter un cadre officiel à nos échanges avec les médecins par rapport aux risques identifiés sur certaines prescriptions.
Nous nous sommes donc lancées début avril, en recrutant les candidats au comptoir. Comme nous avons beaucoup de patients fidèles, cet aspect-là est assez simple. Nos préparateurs eux-mêmes ont adopté le réflexe de leur proposer ce service quand les personnes ont le profil requis. Nous leur expliquons l’intérêt de la démarche, dont elles ont déjà souvent entendu parler et, à 90 %, elles sont partantes. Si la personne est immédiatement disponible et qu’il n’y a pas trop d’affluence, nous menons le premier entretien dans la foulée pour valider la demande. Comme nous venons de visualiser l’ordonnance et les historiques, nous avons tous les éléments en tête, ce qui représente un gain d’efficacité.
L’occasion d’une remise à plat
Les patients sont reçus dans notre local d’orthopédie, où nous procédons à l’analyse de leur traitement. Le deuxième entretien doit permettre de confirmer la première synthèse, d’indiquer aux personnes quels sont les éléments qui ont été transmis à leur médecin, et de faire le point sur leur traitement, la posologie, les effets indésirables… Nous avons déjà assuré une dizaine de premiers rendez-vous. En fonction de notre disponibilité respective, c’est Claire Baizeau ou moi-même qui recevons le patient. Chacune continuera ensuite de prendre en charge les personnes reçues la première fois, pour un suivi plus personnalisé et pour une question de confiance.
Nous sommes très satisfaites de la manière dont l’expérience se déroule pour l’instant. L’initiative est appréciée des bénéficiaires et porte déjà ses fruits : pour l’une de nos patientes, qui était un peu perdue parmi ses prescriptions émanant de différents professionnels de santé, le bilan a permis une remise à plat salutaire. Ce peut être aussi l’occasion de signaler des faits dont nous avons connaissance au-delà du traitement : si un patient est isolé, cela peut déboucher sur l’intervention d’une infirmière à domicile, par exemple. Côté équipe, nous considérons la démarche avant tout comme un service supplémentaire à nos patients et comme un « bonus » à notre pratique professionnelle, avec un réel sentiment d’utilité à la clé. Seul bémol : La communication avec les médecins reste encore difficile. Nous sommes souvent obligées de passer par un courrier postal pour les contacter. Mais cela devrait changer avec le déploiement à venir du dossier médical partagé. »

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