- Accueil ›
- Conseils ›
- Diététique ›
- Le beurre de karité
Qu’est-ce que c’est ?
• Le beurre de karité est un corps gras d’origine végétale et de consistance pâteuse.
• Utilisé traditionnellement en Afrique pour l’alimentation et en cosmétique, il est aujourd’hui intégré dans de nombreux topiques cutanés et capillaires, à la fois comme excipient lipophile et comme ingrédient actif.
Où en trouve-t-on à l’état naturel ?
• Le beurre de karité est extrait du fruit d’un arbre appartenant à la même famille que l’arganier (Sapotacées), le karité ou « arbre à beurre » (Vitellaria paradoxa syn Bassia parkii ou Butyrospermum parkii). Il ne pousse qu’à l’état sauvage dans la savane d’Afrique occidentale.
• Le fruit est une baie charnue qui contient une amande dure recouverte d’une coque mince.
• Le beurre brut, de couleur jaunâtre, est obtenu à partir de la noix décortiquée par des mécanismes d’extraction manuels (écrasement) ou industriels (pression mécanique et extraction chimique par solvants). Il peut être raffiné pour améliorer ses qualités esthétiques et sa conservation : suppression des acides gras pouvant s’oxyder, désodorisation puis décoloration. Le raffinage détruit une partie des principes actifs.
• Le beurre de karité est dit « bio » s’il est extrait sans solvant selon les méthodes traditionnelles africaines (écrasement manuel). Un beurre non raffiné se conserve au moins un an.
Quelles sont ses propriétés ?
• En tant qu’excipient, il entre dans la composition de la phase huileuse des préparations topiques (bonnes propriétés d’étalement).
• Riche en triglycérides, en insaponifiables et en vitamines liposolubles, il est :
– hydratant par la présence d’acides gras saturés et insaturés ;
– apaisant, adoucissant et cicatrisant grâce aux insaponifiables ;
– antiradicalaire, anti-âge, régénérant et assouplissant grâce aux vitamines A et E ;
– protecteur solaire grâce au karitène du latex qui absorberait une partie du rayonnement UV et qui préviendrait spécifiquement des allergies solaires.
Quelles sont ses utilisations en cosmétique ?
• Le beurre de karité est utilisé dans les soins pour la peau :
– pur ou intégré dans des crèmes, baumes, émulsions, laits pour hydrater et nourrir les peaux sensibles et sèches (bébés, enfants et adultes). Il est efficace pour prévenir les vergetures ;
– dans les soins apaisants destinés aux peaux irritées (épilation, laser, rasage…) ;
– dans les baumes hydratants et protecteurs pour les lèvres (le beurre de karité pur donne un effet brillant sur les lèvres) ;
– dans les soins solaires et hydratants après-soleil.
• Il est intégré dans les soins pour les cheveux (masques, baumes après-shampooing) destinés à nourrir et redonner de la brillance aux cheveux secs, cassants ou fourchus.
Quelles sont les concentrations usuelles ?
• Elles peuvent varier de 1 à 20 % dans les produits transformés. Les teneurs inférieures à 5 ou 10 % ont peu d’intérêt.
• Le beurre de karité pur est solide. Pour être utilisé, il faut le faire ramollir pendant quelques minutes dans le creux de la main ou le faire fondre au bain-Marie à 40°C environ.
Quels sont ses avantages ?
• Par sa richesse en insaponifiables, il présente des propriétés spécifiques par rapport à certains corps gras uniquement hydratants.
• Il apporte de la consistance aux préparations cosmétiques.
Quels sont ses inconvénients ?
• Le beurre de karité brut dégage une odeur spécifique qui disparaît si le beurre est raffiné.
• Rarement, il peut être irritant pour les yeux et déclencher des réactions allergiques.
COMPOSITION
• Triglycérides (environ 50 %) constitués d’acides gras saturés (acides palmitique et stéarique) et insaturés (acides oléique et linoléique).
• Acides gras libres (5 %).
• Insaponifiables (5 à 8 % en moyenne, jusqu’à 15 %) comprenant :
– environ 65 % d’alcools triterpéniques sous forme d’esters de l’acide cinnamique ou d’esters d’acides gras : alpha-amyrine et bêta-amyrine, parkéol, lupéol, butyrospermol ;
– du latex (20 à 30 %) source d’hydrocarbures insaturés (principalement du karitène, C32H56) ;
– des vitamines A, D et E.
Sources : M.-C. Martini, Introduction à la dermocosmétique et à la cosmétologie, éditions Tec & Doc, 2011 ; M.-C. Martini, « “Excipients” en cosmétologie », « Ingrédients actifs en cosmétologie », Elsevier Masson SAS, Paris, Cosmétologie et dermatologie esthétique, 50-120-A-10, 50-120-B-10, 2006. Xavier Pages Production, « Obtention et valorisation des beurres exotiques », 2009, www.jle.com/e-docs/00/04/52/37/article.phtml
- Aspartame : une pétition réclame son interdiction à l’échelle européenne
- Vapotage de substances psychoactives : l’ANSM tire la sonnette d’alarme
- Que risque-t-on à consommer une pomme de terre dont la peau est verte ?
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Le « challenge paracétamol » : un phénomène inquiétant aux portes de la France ?