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Grossesse : supplémenter les farines en vitamine B9 pour éviter les carences
Moins d’un tiers des femmes déclarent avoir pris une supplémentation en vitamine B9 avant la grossesse selon l’enquête nationale périnatale 2021 réalisée par Santé publique France. Or, ces déficits sont responsables de malformation chez les nouveau-nés.
Les conséquences d’une carence en folates
Chez l’enfant à naître, les anomalies de fermeture du tube neural (AFTN), malformations congénitales du cerveau, de la colonne vertébrale et/ou de la moelle épinière, concernent plus d’une grossesse sur mille en France. Les conséquences sur le développement du fœtus sont très variables : retard de croissance du fœtus, naissance prématurée, spina bifida (défaut de fermeture de la colonne vertébrale), anencéphalie (absence d’encéphale conduisant au décès du nouveau-né).
Les facteurs de risque principaux sont les antécédents familiaux d’AFTN, le diabète, l’obésité, et la carence en folates chez la mère. L’exposition à certains médicaments et notamment les antiépileptiques (valproate, carbamazépine, topiramate) ou certains antirétroviraux (dolutégravir), peuvent également être responsables de ces malformations.
Qu’est-ce que la vitamine B9 ?
Il s’agit d’une vitamine hydrosoluble, également appelée folate ou acide folique. Elle intervient dans la production de globules rouges, la synthèse de l’ADN mais est également indispensable au développement normal du système nerveux du fœtus. Bien que présents dans les légumes secs (par exemple pois chiche, haricots rouges) ou à feuilles vertes (laitue, choux, épinards, etc.), les apports sont généralement insuffisants et une supplémentation chez la mère est recommandée dès le projet de grossesse (au moins 4 semaines avant d’être enceinte) puis pendant les trois premiers mois.
Les apports alimentaires conseillés en vitamine B9 dans la population sont de 300 µg chez l’adulte et de 600 µg par jour au cours de la grossesse. Etant rarement atteint, une supplémentation est recommandée dès le début de la grossesse de 0,4 mg par jour. En cas d’antécédents d’AFTN, elle est augmentée à 5 mg/j.
Enrichir les farines de blé pour réduire les carences
Ainsi, l’Anses préconise, dans un rapport d’expertise, un enrichissement systématique en acide folique à 200 µg/100 g des farines de blé, blanches et complètes. L’agence s’aligne ainsi sur une résolution de l’Organisation mondiale de la santé de 2023 d’ores et déjà mise en place dans plus de 80 pays observant une diminution des risques d’AFTN.
La farine de blé a été privilégiée car elle est couramment consommée et économiquement accessible au plus grand nombre. Cela permettrait également d’augmenter les apports en population générale sans risque sanitaire.
La supplémentation en acide folique (Speciafoldine, Fertifol) resterait recommandée chez les femmes dès le projet de grossesse.
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