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Du petit lait

Publié le 18 mai 2018
Par Laurent Lefort
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Lors d’une audition des représentants de la profession, le 16 mai, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire Lactalis a constaté que le dossier pharmaceutique (DP) avait très bien fonctionné. Pas au point d’aboutir au zéro défaut mais quand même. On se souvient notamment de la colère parfaitement justifiée de la présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, en janvier dernier, lorsque deux contrôles successifs de la DGCCRF avaient épinglé des pharmacies n’ayant pas retiré les lots de lait infantile incriminés. A leur décharge, au pire de la crise, entre le fabricant et les ministères concernés, les messages d’alerte dégringolaient de tous les côtés et semaient une réelle confusion. Toujours est-il qu’aujourd’hui 25 officines font tout de même l’objet d’une procédure.

Pour autant, la qualité du dispositif d’alerte et de rappels de lots sur le médicament a semble-t-il impressionné la commission d’enquête. A tel point que le rapporteur de la commission s’est interrogé sur l’intérêt de remettre les laits infantiles 1er âge dans le seul circuit officinal. Depuis longtemps déjà, il ne faisait aucun doute que le dossier pharmaceutique était un remarquable outil pour protéger le monopole. De là à l’enrichir… Sacré DP !

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