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Dioxyde de titane : l’excipient fait de nouveau parler de lui
Pourquoi maintenir la présence du dioxyde de titane dans les médicaments alors qu’elle est désormais suspendue dans l’alimentation ? Le sujet n’est pas nouveau et la question est cette fois posée par le nouveau magazine de consommation Kali dans son édition de janvier/février 2022.
Le dioxyde de titane est un excipient qui entre dans la formulation de nombreuses spécialités pharmaceutiques. Selon le magazine, près de 800 médicaments parmi les plus prescrits en contiennent. Les industriels souhaiteraient maintenir cet excipient parce qu’il rend les médicaments « plus blancs et plus brillants ». Le dioxyde de titane est de surcroît présent dans les produits cosmétiques et d’hygiène, en particulier dans un grand nombre de dentifrices.
Or cette substance (colorant E171) doit être proscrite de l’alimentation à partir de 2022 au sein de l’Union européenne. En mai dernier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu un avis négatif sur ce composé. Elle estime qu’il ne peut être considéré comme sûr du fait d’effets génotoxiques potentiels (induction de cassures de l’ADN et dommages chromosomiques). L’additif E171 comporte des particules de taille nanométrique. Il est peu absorbé mais peut s’accumuler dans différents organes au cours du temps.
La France avait suspendu la commercialisation de denrées alimentaires contenant cet additif dès le 1er janvier 2020, suivant les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). La première suspension d’un an avait été reconduite jusqu’au 1er janvier 2022.
En mars 2018, le magazine 60 Millions de consommateurs avait déjà alerté sur la présence de ces nanoparticules dans six médicaments courants et conseillait d’utiliser des équivalents.
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