Compléments alimentaires : un recours souvent inadapté

Compléments alimentaires : un recours souvent inadapté

Publié le 15 mai 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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L’efficacité des compléments alimentaires n’est que rarement établie scientifiquement dans les conditions réelles d’utilisation, a indiqué le Pr Marie-Paule Vasson, lors d’une conférence de presse de l’Association française des diététiciens-nutritionnistes (AFDN) qui s’est tenue le 15 mai.

« Si certains compléments alimentaires peuvent avoir un effet bénéfique sur certaines populations, comme les enfants, femmes enceintes ou allaitantes, personnes âgées, personnes ayant des régimes particuliers, d’autres, dans certaines circonstances, peuvent avoir un effet délétère », estime l’experte.

Ainsi, l’absorption simultanée de plusieurs produits similaires est une pratique à risque de surdosage ou en lien avec la complexité du mélange absorbé.

Des contaminations chimiques ou microbiologiques, allergies, interactions médicamenteuses figurent parmi les risques qui peuvent survenir. En particulier, les cocktails antioxydants, dont les doses sont parfois supra-nutritionnelles, doivent être utilisés avec précaution, illustre le Pr Vasson. Des essais cliniques de supplémentation de dose pharmacologique, voire nutritionnelle, ont démontré une augmentation de risque, notamment dans la survenue de pathologies cancéreuses.

L’enquête INCA 2 de 2009 montre que 27 % des femmes et 13 % des hommes consomment régulièrement des compléments alimentaires, sur une durée moyenne de 3 à 4 mois par an.











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