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© Getty Images/iStockphoto
Cancer : la nouvelle étude qui accable les édulcorants
Alors que la cancérogénicité de certains additifs alimentaires avait déjà été suggérée par plusieurs études expérimentales, les données épidémiologiques mettant en relation consommation quotidienne d’édulcorants et risque de cancer faisaient défaut. L’Inserm vient de faire paraître des résultats d’analyses statistiques qui incriminent clairement ces substances dans le développement de cancers.
Les chercheurs de l’Inserm, de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), de l’Université Sorbonne Paris Nord et du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ont mené une étude prospective à grande échelle sur 102 865 adultes. S’appuyant sur les données de l’étude NutriNet-Santé entre 2009 et 2021, les scientifiques ont constaté que, comparées aux non-consommateurs, les personnes qui utilisaient le plus d’édulcorants (notamment aspartame et acésulfame-K) avaient un risque plus élevé de développer un cancer. « Des risques plus élevés ont particulièrement été observés pour le cancer du sein et les cancers liés à l’obésité », précise l’Inserm.
Ces additifs alimentaires sont par ailleurs en cours de réévaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Cette étude fournit de nouvelles informations sur leurs potentiels effets néfastes sur la santé. « Ces résultats ne soutiennent pas l’utilisation d’édulcorants en tant qu’alternatives sûres au sucre », conclut l’Institut.
Des recherches supplémentaires dans d’autres cohortes à grande échelle seront désormais nécessaires pour confirmer ces résultats.
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