- Accueil ›
- Business ›
- Transactions ›
- Cession ›
- Yannick Piljean, expert-comptable du cabinet Cohesio
Yannick Piljean, expert-comptable du cabinet Cohesio
Pharmacien Manager : Vous préconisez de valoriser un fonds de pharmacie en multiple de la marge. Pourquoi ?
Yannick Piljean : L’incompréhension entre vendeurs et acquéreurs vient principalement de la valorisation du CA réalisé en vente de médicaments chers dans le prix global, qui fait que deux pharmacies réalisant le même CA global n’auront pas la même valeur. Il me paraît inconcevable de vendre le même prix une officine ayant peu de médicaments chers et une officine en ayant beaucoup. La valeur d’un patient sous Embrel 50 ou Glivec 100 n’est pas la même que celle d’un patient de 30 ans sans ALD. On ne peut pas valoriser de la même façon le CA de ces produits chers et celui des génériques, quand le taux de marge varie de 1 à 7 (7,23 % à 50,80 %) entre ces deux catégories de médicaments. Par ailleurs, l’acquéreur ne peut pas réaliser un prévisionnel d’acquisition d’officine sans avoir la composition du chiffre d’affaires en princeps par tranche de MDL, en génériques, en OTC, para, MAD…, et le « palmarès » des médicaments remboursés pour en connaître la nature et la pathologie qui y est associée. C’est ce qui me conduit à préférer la marge à l’EBE pour évaluer le prix d’un fonds de pharmacie.
P.M. : Quelles seront les références de prix de cession demain ?
Y.P. : Dans l’hypothèse d’une rémunération avec des honoraires de 1 € par boîte, un prix de cession actuellement valorisé à 3,1 fois la marge reviendra à appliquer des décotes et surcotes selon la nature du CA, par exemple : une valeur de 63 % du CA HT de la 1re tranche de MDL de 0 à 1,91 €, de 45 % du CA HT sur l’autre partie de la 1re tranche de MDL (de 1,91 € à 22,90 €), de 25 % du CA HT de la 2e tranche de MDL de 22,90 € à 150 €, de 17 % du CA HT de la 3e tranche de MDL au-delà de 150 €, de 124 % du CA HT des génériques, de 108 % du CA HT de médication familiale, de 94 % du CA HT de parapharmacie. Une telle méthode d’évaluation par décomposition du CA et application de pourcentages spécifiques permet aux deux parties de comprendre mieux la formation d’un prix économiquement justifié, qui reste exprimé en pourcentage du CA.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
