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Un pharmacien sur dix veut vendre

Publié le 6 janvier 2007
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Cela fait plusieurs années que j’essaie de vendre mais je n’y arrive pas car mon chiffre d’affaires est trop faible (inférieur à 700 000 euros). Même à bas prix et avec des travaux récents. J’aimerais acheter une pharmacie plus importante mais je changerai de métier si la situation se dégrade encore… »

Peggy André, Villiers-sur-Marne (94)

 » Je suis trop jeune pour vendre mais il me tarde. Je changerai alors de métier car le nôtre n’a pas d’avenir ! »

Pascal Rey, Saint-Vincent-de-Tyrosse (40)

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Je suis stupéfait du prix de vente des pharmacies. On assiste actuellement à une envolée des prix malgré une marge qui diminue sans cesse et un chiffre d’affaires qui progresse artificiellement. Merci les sorties de la réserve hospitalière (6 % de marge) ! Je conçois que le prix est fonction de l’offre et de la demande, mais là on est complètement déconnecté de la réalité. De plus, les frais d’installation se déduisent, dorénavant, entièrement la première année et ne s’amortissent plus sur cinq ans, d’où une imposition importante dès la seconde année. Pour s’installer, un apport très conséquent est donc recommandé : l’âge moyen des titulaires n’est pas prêt de baisser… J’ai lu également les reproches faits aux syndicats, mais comment expliquer au gouvernement que la pharmacie d’officine a des difficultés avec des prix de vente supérieurs à 100 % du chiffre d’affaires TTC ? Il me semblerait plus logique de vendre son officine selon sa rentabilité c’est-à-dire en fonction de son excédent brut d’exploitation. »

Patrick Charlot, Niort (79)

 » Si les jeunes veulent bien payer si cher, c’est leur problème. Moins d’acheteurs ? Les prix baisseront ».

Sophie Pommier, Moulins Engilbert (58)

 » Chaque pharmacie peut être rentable si elle est bien gérée. A Paris, peut-être faut-il moduler ce point de vue… »

Sophie Pommier, Moulins-Engilbert (58)

 » Vous abordez la loi du marché qui voit des investisseurs surcoter certaines officines et qui cherchent un profit immédiat. Qu’en sera-t-il dans cinq ans ? »

Didier Ulrich, Saint-Priest (69)