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Un maire tente d’annuler un transfert
Au dernier recensement, Saint-André-de-la-Marche, situé aux confins de la Bretagne, de l’Anjou et du Poitou comptait 2855 habitants. Le village s’endormait avec en son centre, un Ecomarché, une boulangerie et une pharmacie. Depuis le début de l’année, Écomarché s’est transformé en un Intermarché et a migré dans la zone commerciale. Depuis, l’installation de nouveaux commerces explose en périphérie de la petite ville. En plus d’une enseigne de fast-food, un fleuriste, un pressing, un restaurant et un salon de coiffure sont venus compléter l’offre commerciale, suivis par le transfert de la croix verte. Depuis, le maire ne décolère pas. En fait, le conflit ne date pas d’hier. Lorsque Ecomarché a commencé à montrer des signes de fatigue, Patricia Gibey, titulaire, se souvient : « J’ai dit que si ce commerce s’en allait, mon officine allait mourir, mais le maire m’a répondu que tant qu’il serait maire ce serait comme ça ! »
Le 31 janvier 2007, le préfet accorde le transfert. Le maire monte alors au créneau : « Les gens ne peuvent pas se rendre à pied à la pharmacie car il n’y a pas de sentier sécurisé ». L’affaire est portée devant le Tribunal Administratif de Nantes.
La mairie condamnée à 2000 euros d’amende
Le 27 avril, le juge suspend l’arrêté préfectoral. La titulaire ne peut se permettre l’incertitude, car les travaux de sa future officine sont déjà engagés. Elle se pourvoit donc en cassation pour faire casser l’ordonnance de Nantes. Le 29 octobre 2007, le Conseil d’Etat annule l’ordonnance rendue par le juge et l’autorisation de transfert redevient valide. La mairie est même condamnée à payer 2000 euros d’amende à la pharmacie. « Logiquement, lorsque le Conseil d’Etat statue, on arrête là, poursuit, abasourdie Patricia Gibey. Pas nous. On repasse devant le Tribunal Administratif en octobre ! » Ce qui rassure la pharmacie, face à la ténacité du maire, c’est « la confiance des clients » et « le soutien des collègues et de toute la profession ». La nouvelle pharmacie offre un espace de confidentialité fermé et l’officine tourne avec trois pharmaciens et trois préparatrices. Dans les petites ruelles de Saint-André-de-la-Marche, le maire ferait courir des bruits : « Il dit qu’une de mes assistantes va s’installer dans l’ancien local que la municipalité a racheté ! C’est faux et impossible ! » soutient Patricia Gibey.
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