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- Triste feuilleton à Saint-Cyr-sur-Loire
Depuis 10 ans, cinq pharmaciens de Saint-Cyr-sur-Loire contestent en justice le transfert en 2005 de l’officine d’Elisabeth Barichard, installée dans la commune depuis 1984 dans le centre commercial d’un quartier en devenir. Initialement, le débat portait sur le nombre d’habitants de ce quartier qui, depuis, s’est beaucoup construit.
Le dernier épisode de la bataille judiciaire vient d’avoir lieu à Nantes, mardi 21 octobre, où le rapporteur public a estimé que la cour administrative devait confirmer l’annulation de l’autorisation accordée en 2011. « C’est de ma 3e licence dont il est question, explique Elisabeth Barichard. Actuellement, j’exerce avec ma 4e licence, qui est à son tour contestée en justice. » Dans l’attente du délibéré, dans un mois environ, cette femme de 63 ans reconnaît être très lasse de ce « harcèlement judiciaire ». Elle tient bon grâce au soutien de ses proches, de l’association de 4 500 personnes qui s’est constituée autour d’elle et de la très grande majorité de ses confrères du département. Pour être entendue alors qu’elle a été privée de licence à plusieurs reprises et n’a plus eu le droit qu’à vendre de la parapharmacie pendant 5 mois, Elisabeth Barichard a fait une grève de la faim de 46 jours en 2013. Selon le rapporteur public, le transfert de l’officine ne permettait pas à l’époque « d’améliorer l’approvisionnement en médicaments du quartier ».
L’avocat d’Elisabeth Barichard a souligné qu’aucune officine voisine ne semblait souffrir économiquement de l’existence de la pharmacie de sa cliente. « Je ne fais pas de discount, c’est une pharmacie de proximité. Alors qu’on s’interroge sur l’avenir de nos petites officines, c’est triste de se battre ainsi entre confrères », estime la pharmacienne.