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- Transfert contesté à Moulins
A Moulins, les parts du gâteau officinal sont maigres. 16 officines pour 23 000 habitants, c’est pratiquement 7 de trop ! Le réseau est si dense que le moindre changement est susceptible de le déstabiliser. C’est le cas du récent transfert d’une officine de la place de l’Hôtel-de-Ville vers le quartier proche de l’hôpital, contre lequel la moitié des pharmaciens du centre-ville proteste. « Tous les transferts, surtout dans les zones urbaines excédentaires, sont problématiques tant au sein de la profession que de la clientèle. Il y en a toujours qui ont le sentiment d’être perdants, réagit Marie-Françoise André, directrice du service de l’Offre ambulatoire, de la prévention et de la promotion de la santé à l’agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne. C’est pourquoi nous privilégions les projets de regroupement visant à limiter progressivement le nombre de pharmacies dans ces zones. Un axe du Plan régional de santé, qui pourrait émerger prochainement, est, du reste, de les favoriser autant que possible. Mais, à Moulins, nous n’avons pas eu une telle proposition ; nous n’avons été informés d’aucun projet suffisamment élaboré pour éviter ce transfert. Aussi, sur la base des critères de la réglementation en vigueur, dont l’absence d’abandon de clientèle, nous l’avons autorisé. »
L’ARS entend veiller à l’« équité territoriale »
L’ARS a laissé courir le délai de quatre mois qui permettait aux pharmaciens du centre-ville de s’organiser en conséquence, et l’avis a été délivré après avis du préfet de l’Allier, du conseil régional de l’ordre des pharmaciens et des syndicats du département. « Notre mission vise avant tout l’équité territoriale », conclut Marie-Françoise André.