Transfert à Auch : la pharmacie Lafayette ne peut plus vendre de médicaments

© Lafayette, licence, transfert, fermeture d’officine, CROP Occitanie - Jean-Philippe Glatigny/Visavu

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Transfert à Auch : la pharmacie Lafayette ne peut plus vendre de médicaments

Publié le 6 septembre 2019
Par Francois Pouzaud
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La pharmacie Lafayette d’Auch (Gers) dont la licence de transfert a été annulée par le tribunal administratif de Pau (Pyrénées-Atlantiques), était sur le fil du rasoir depuis le 29 août dernier, date à laquelle le Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens (CROP) d’Occitanie s’est réuni pour statuer sur la fermeture définitive de cette officine. En attendant le verdict ordinal, Eric Milleret, co-titulaire, a interjeté appel du jugement prononçant la fermeture pour le 30 août et demandé un sursis à exécution devant la Cour d’appel administrative de Bordeaux. Mais ce recours n’étant pas suspensif, la poursuite de son activité de ventes de médicaments ne dépendait plus que de la notification de l’instance ordinale.

Le couperet est tombé. « Le courrier que je viens juste de recevoir de l’Ordre annonce que nous sommes, avec mon associé, radiés du tableau », livre Eric Milleret qui a décidé de poursuivre l’activité parapharmaceutique de son fonds de commerce.

Et d’ajouter : « La CPAM d’Auch m’informe que les remboursements de médicaments sont stoppés depuis le 29 août mais son directeur, compréhensif et humain, m’a assuré qu’il ne réclamera pas d’indus pendant deux mois, le temps de me retourner et de rétablir la situation antérieure, avant donc le retrait de la licence ».

Les deux pharmaciens vont déposer un nouveau dossier de demande de transfert, affirmant qu’ils ont le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS). Mais pour obtenir une nouvelle licence, il faut aussi les avis consultatifs des syndicats pharmaceutiques départementaux et de l’Ordre. « Si le dossier en cours d’instruction est en bonne voie, je plaiderai auprès de la CNAM un sursis au-delà des 2 mois », précise Eric Milleret.

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Dans l’intervalle, la banque et les répartiteurs ont gelé leurs créances, le personnel va être mis en chômage partiel et les deux co-titulaires radiés vont demander leur inscription à la section D pour pouvoir travailler en tant que pharmacien adjoint.