Transactions dans les Pays de la Loire : de belles opportunités aux abords des grandes villes

Les volumes augmentent mais les disparités de prix s’accentuent fortement dans les Pays-de-la-Loire. « Sur les belles affaires de deux millions et plus, le prix est calé sur 6 fois l’EBE, ainsi à Nantes, une officine avec une bonne rentabilité s’est vendue 100 % de son CA », relate Matthieu Belliard du cabinet POD. Pour une affaire de même taille en Mayenne et dans la Sarthe, le multiple descend à 5 fois l’EBE. « Les transactions sont rares au-dessus de 6 fois l’EBE, sauf sur le littoral vendéen et de Loire Atlantique qui est très demandé », ajoute-t-il. Sans en faire une généralité même si c’est une tendance forte, il constate une propension de « ventes à la casse » plus importante en 2017 sur les officines de moins de 500 k€, quelle que soit leur localisation, urbaine ou rurale. « Elles partent autour de 55 k€, j’ai même eu une cession à 25 k€… c’est toujours un drame pour le cédant », poursuit-il. Dans 75 % des cas, ce rachat est opéré par un confrère voisin pour restituer la licence à l’ARS.

Les acquéreurs trouvent de bonnes opérations à réaliser aux abords des grandes villes. Ainsi, dans un bourg à 45 km de Nantes et d’Angers, une officine de 1,6 M€ s’est cédée entre 4 et 5 fois l’EBE. « Le titulaire qui n’avait qu’un apport modéré de 10 % en vit très bien », assure Matthieu Belliard.

En Vendée, Nicolas Guerrand du cabinet Patrice Manquillet Conseil enregistre de gigantesques écarts de prix, de 15 % à 100 % du CA HT (pour un bon emplacement en station balnéaire). A La Roche-sur-Yon, pourtant seulement à une demi-heure des plages, « une pharmacie de 800 k€ s’est vendue 150 k€ ! »

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