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Occitanie : le charme de la périphérie

Publié le 19 septembre 2020
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La crise sanitaire a frappé inégalement le marché officinal à Toulouse (Haute-Garonne), et n’a fait que renforcer la polarisation des acquéreurs sur les pharmacies de plus de 2 M€ de chiffre d’affaires (CA) en petite et grande banlieue. « Les vendeurs et les acquéreurs sont toujours au rendez-vous et ces derniers ne cherchent pas à profiter d’un effet d’aubaine du Covid pour faire baisser les prix de cession », précise Jean-Claude Combes, de Pharmathèque. Ils se situent toujours autour de 80 à 90 % du CA HT. Marché également inchangé pour les petites officines (moins de 800 k€) du centre-ville pour lesquelles « on trouve d’abord l’acquéreur et ensuite on parle de prix avec le vendeur », appuie-t-il. Un prix négocié en moyenne à 50 % du CA HT.

A Montpellier (Hérault), sur les grosses officines, le marché est étroit et les demandes sont très actives. « Les pharmacies montpelliéraines de plus de 3 M€ représentent moins de 5 % du marché et se cèdent autour de 6,5 à 7 fois l’EBE », indique Hervé Ferrara, de Pharmacessions, alors que le prix moyen en Occitanie s’établit à 6,2 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) en 2019 (source : Interfimo) et, dans l’Hérault, le prix des pharmacies de 1,2 M€ à 1,5 M€ de CA représente 5 à 5,5 fois maximum l’EBE. Les pharmacies du centre-ville sont soumises à une forte concurrence qui a une incidence sur les marges, de fait, « les primoaccédants, qui recherchent d’abord une qualité de vie, se reportent sur des affaires moins importantes avec une bonne rentabilité et une équipe réduite à manager, en périphérie et en zone rurale où ils ont pu valider la stabilité de l’environnement médical », précise-t-il.

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