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Martinique : de l’engouement pour les petites officines

Publié le 14 janvier 2023
Par Francois Pouzaud
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Après un gel des transactions en 2020 lié à la crise sanitaire, le nombre de transactions à la Martinique est reparti à la hausse avec une douzaine d’opérations hors ventes à soi-même. Le montant moyen des transactions en 2021-2022 relevé par le cabinet Synaaps, membre du groupe CGP, s’élève à 1 324 k€ représentant 7,02 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) et 63 % du chiffre d’affaires hors taxes (CA HT). Juste avant la pandémie liée au Covid-19, l’année 2019 affichait des cessions à 77 % du CA HT et 7,48 fois l’EBE. Le taux d’apport personnel reste proche de 20 %.

Fait nouveau, les petites officines ne sont plus délaissées car synonymes pour certains investisseurs de bonnes affaires. La rareté des officines restantes donne de l’attrait à des licences d’exploitation tombées en désuétude même si les primo-accédants ciblent toujours des pharmacies de taille significative. Les cessions concernent principalement des départs en retraite. Il n’y a eu qu’un plan de cession devant la barre du tribunal de commerce.

Le marché de la pharmacie continue de se concentrer à la Martinique (132 officines au 31 octobre 2022), soit 3 de moins en l’espace d’un an (2 regroupements et 1 fermeture sèche). En 20 ans, elle a perdu 17 officines (11 %).

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Nota bene : pourquoi utiliser l’EBE retraité de l’acquéreur ?

Dans le cadre d’un projet d’acquisition et pour faciliter les projections de l’acquéreur, il est plus pertinent d’exprimer le prix de cession en multiple de l’EBE, déduction faite de la rémunération du titulaire acquéreur, charges sociales incluses (sur la base d’un coefficient 600).