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Ma pharmacie est-elle bien préparée à la vente ?
La vente d’une officine ne s’improvise pas. Elle suppose une bonne anticipation afin d’établir une analyse complète de son fonds et un plan de cession. Conseils.
Etablir un diagnostic réaliste
Il s’agit de faire le point sur l’officine en évaluant ses forces et ses faiblesses. Le diagnostic repose sur l’étude approfondie de son mode de fonctionnement et de ses facteurs propres. Ceux-ci peuvent être classés en six groupes :
→ humains : compétences des salariés, rémunérations, ancienneté, âge, rôles de chacun ;
→ commerciaux : emplacement de l’officine, zone de chalandise, ses marchés, la concurrence, ses contrats (clinique, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes…) ;
→ techniques : locaux, agencements, vieillissement des matériels ;
→ juridique : bail commercial, contrats, application du droit du travail ;
→ financiers : CA, taux de marge, rentabilité ;
→ fiscaux : la situation fiscale (régime IR ou IS, taxe d’apprentissage, CFE et CVAE…) et sociale de l’entreprise (cotisations, Urssaf, maladie, retraite…).
Le pharmacien doit prendre en compte tout ce qui peut attirer les repreneurs (rénovation du quartier, arrêt de bus, création de logements avec un cabinet médical, présence d’un parking, proximité des commerces…). Il ne doit pas minimiser les éléments pouvant, a contrario, freiner un repreneur et diminuer la valeur de l’officine. Il ne faut pas hésiter à réaliser un audit (commercial, financier, patrimonial).
Etablir un plan de transmission
La réalisation de ce diagnostic permet de dégager les grandes lignes du « plan de transmission » de la pharmacie et le calendrier des étapes. Ce plan comprend les actions à mener pour rendre la pharmacie attractive aux yeux d’un repreneur et celles permettant d’optimiser les conséquences fiscales et patrimoniales de l’opération. La mise en œuvre d’un tel plan peut prendre plusieurs années (par exemple, pour bénéficier des régimes d’exonérations des plus-values professionnelles en cas de départ à la retraite, pour intégrer un associé qui rachètera dans 3 ou 5 ans l’intégralité des parts de la société…). C’est lors de cette période préparatoire qu’il faut songer à prendre des mesures de sauvegarde : dispositions en faveur du conjoint, mesures de prévoyance et d’assurance en cas de décès ou d’invalidité, provisions pour charges futures…
Préparer un « projet de vie » pour le repreneur
Le titulaire est le mieux placé pour mettre son entreprise sur les rails et en faire un véritable investissement sur le long terme pour le repreneur. Cela peut signifier, par exemple, d’embaucher ou de réorganiser les équipes, de former du personnel, de réinvestir dans l’outil de travail (comme l’achat d’un automate), de vérifier que ses fournisseurs et partenaires (groupement…) sont toujours les plus compétitifs, d’effectuer une opération de croissance externe (SEL) ou de changer de structure juridique pour optimiser fiscalement la transmission.
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